Aller au contenu

Afrique sur Bièvre au cinéma Le Select d’Antony le 13 avril 2017

A l’invitation de Philippe CHOLE, directeur adjoint, le cinéma Le Select d’Antony accueillait Afrique sur Bièvre le jeudi 13 avril pour la présentation du film d’Alain GOMIS, Félicité, Ours d’argent au Festival de Berlin 2017 et Étalon d’or de Yenenga au Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) 2017.

Après avoir présenté l’association, Yves Ballanger, en introduction au film, a retracé rapidement le parcours du réalisateur franco-sénégalais, Alain GOMIS. Il est né en France (1972) où il a grandi et fait ses études (master de cinéma à La Sorbonne). Après avoir animé des ateliers vidéo avec des jeunes à Nanterre, il se lance dans la réalisation. Ses deux premiers longs métrages se situent dans un contexte français : L’Afrance (2001) et Andalucia (2008). Les deux suivants  nous conduisent en Afrique, d’abord à Dakar avec Aujourd’hui (2012), ensuite à Kinshasa avec Félicité (2015).

Quelques pistes ont été présentées aux spectateurs afin d’aborder le film dont la construction fait appel à des registres très différents, ce qui peut parfois déconcerter. L’originalité de Félicité tient à sa genèse. Selon Alain GOMIS, le film est d’abord le fruit de ses rencontres :

  • la rencontre de personnes de son entourage dakarois: des femmes de sa famille, « femmes fortes et droites » dit-il, et des hommes « hauts en couleur » malgré les blessures de la vie ; tous ces personnages, Alain GOMIS n’en fait ni des héros ni des victimes, mais des êtres singuliers et fiers qu’il nous propose de rencontrer à notre tour dans toute leur complexité.
  • la rencontre aussi avec des groupes de musique ; tout d’abord le groupe congolais « Kasai Allstars » dont la musique, mêlant tradition et modernité urbaine et « qui sent à la fois la forêt et le cambouis », est à l’image de la ville africaine d’aujourd’hui ; et puis un orchestre symphonique amateur lui aussi congolais qui apparaît dans le film de façon un peu incongrue comme pour lui donner une autre dimension : Alain Gomis évoque à ce propos le chœur des tragédies antiques.

Félicité tient à la fois du documentaire et de la fiction, et joue sur le registre du réalisme et de l’onirisme, car, comme il est dit dans le film, « même la nuit a deux côtés » : le ‘cambouis de la vie’ et la ‘forêt des songes’.

A la suite du film, nous avons échangé avec les spectateurs autour du verre de l’amitié : l’occasion de mieux nous faire connaître à ceux qui entendaient parler de “Ciné Regards Africains” pour la première fois ; l’occasion aussi de retrouver des amis festivaliers qui avaient répondu nombreux à notre invitation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.