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Un homme qui crie

De Mahamat-Saleh HAROUN Tchad – 2010

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De Mahamat-Saleh HAROUN Tchad – 2010 – 92 min – fiction – couleur – 35 mm – vo français, arabe ST français
Scénario : Mahamat-Saleh HAROUN – Image : Laurent BRUNET – Montage : Marie-Hélène DOZO – Musique : Wasis DIOP – Son : Dana FARZANEHPOUR – Décors : Madeona LEDOUX – Costumes : Céline DELAIRE Interprétation : Youssouf DJAORO, Diouc KOMA, Emil ABOSSOLO M’BO, Djénéba KONE, Hadje Fatime N’GOUA, Marius YELOLO, Heling LI.
Production : Entre chien et loup, Goi Goi productions, Pili Films
Distribution : Cinéart, Pyramide
Prix du jury au Festival de Cannes 2010

Synopsis 

Le Tchad de nos jours. Adam, la soixantaine, ancien champion de natation est maître nageur de la piscine d’un hôtel de luxe à N’Djamena. Lors du rachat de l’hôtel par des repreneurs chinois, il est licencié et doit laisser sa place à son fils Abdel. Il vit très mal cette situation qu’il considère comme une déchéance. Le pays est en proie à la guerre civile et les rebelles armés menacent le pouvoir. Le gouvernement, en réaction, fait appel à la population pour soutenir un “effort de guerre” exigeant d’eux argent ou enfant en âge de combattre les assaillants. Adam est ainsi harcelé par son chef de quartier pour sa contribution. Mais Adam n’a pas d’argent, il n’a que son fils…
Le film traite à la fois de la déchéance sociale d’un homme et de sa douleur de père dans un pays miné par la guerre et transformé par la mondialisation. Il raconte une Afrique au cœur des bouleversements mondiaux avec l’arrivée de nouvelles puissances économiques et financières comme la Chine, une Afrique qui attire les investisseurs, porteuse de potentiel de développement, mais aussi une Afrique en proie à toutes les souffrances et toutes les hostilités fratricides, déchirée par les contradictions meurtrières qui la minent.

Le réalisateur

Mahamat-Saleh HAROUN , né à Abéché (Tchad) en 1961 est un des grands cinéastes africains contemporains. Après avoir suivi les cours du Conservatoire Libre du Cinéma Français, et étudié le journalisme à Bordeaux, il a travaillé pendant cinq ans dans la presse régionale et sur une radio libre locale. En 1994, il revient au cinéma et tourne son premier court métrage. En 1996, il réalise un documentaire-portrait : Sotigui Kouyaté et en 1999, Bye Bye Africa , son premier long-métrage. En 2002, Abouna est sélectionné au Festival de Cannes, dans la Quinzaine des réalisateurs. En 2006, Daratt obtient le prix du jury à la Mostra de Venise 2006 et l’Etalon de bronze de Yennenga au Fespaco 2007. Suit en 2008 un téléfilm : Sexe, gombo et beurre salé
En 2010,  Un homme qui crie  est sélectionné en compétition officielle lors du Festival de Cannes et remporte le Prix du Jury.
Au Festival de Cannes 2011, Mahamat-Saleh Haroun est membre du jury des longs métrages présidé par Robert De Niro, puis toujours à Cannes, en 2013, son film Grigris est présenté en sélection officielle.
En 2016, il est à nouveau à Cannes pour présenter son film de témoignages Hissein Habré, une tragédie tchadienne qui donne la parole aux victimes du régime d’Hissène Habré, président de la république du Tchad de 1982 à 1990