Aller au contenu

Tilaï

De Idrissa OUEDRAOGO – Burkina-Faso – 1990 – 81 min – fiction – couleur –VO Moré STF – DVD –       

Scénario : Idrissa Ouedraogo – Image : Pierre-Laurent Chenieux et Jean Monsigny – Montage : Luc Barnier – Musique : Abdullah Ibrahim – Son :  Alix Comte, Dominique Hennequin- Interprétation : Rasmané Ouedraogo, Ina Cissé, Roukietou Barry, Assane Ouedraogo, Sibidou Sidibé. – Production : Les Films de l’Avenir, Waka Films, Rhea Films – Distribution : La Cinémathèque Afrique (Institut Français ; 8-14, rue du Capitaine Scott, 75015 PARIS ; http://www.institutfrancais.com/fr/cinematheque-afrique).

Grand Prix du Festival de Cannes 1990, Etalon d’or de Yennenga au FESPACO 1991 et Prix du meilleur long métrage au Festival de cinéma africain de Milan 1991.

 

Synopsis 

« Ya tilaï » c’est la loi, celle du clan qui doit être la règle de conduite de chacun et l’emporte sur toute autre considération. C’est à cette loi que va se heurter Saga lors de son retour au village après deux ans d’absence. Tout à la joie de retrouver sa fiancée Nogma, il apprend que son père l’a prise pour seconde épouse. Toujours épris l’un de l’autre et bravant la tradition, les deux jeunes gens vont se revoir et s’aimer en cachette. Leur acte sera jugé comme une atteinte à l’honneur familial et une transgression de la coutume qui régit la vie sociale depuis des générations. La sentence tombe : Saga doit mourir. C’est son frère, Sigri, qui est choisi pour exécuter la sentence.

Avec cette histoire, située au cœur « d’ une Afrique mythique, intemporelle (pas de traces de la modernité, sinon le fusil et en tout cas, aucune trace de la présence du Blanc, ni école, ni dispensaire, ni téléphone, ni télévision !) » (Caroline POCHON), Idrissa OUEDRAOGO met en jeu l’universelle question de la liberté et du bonheur individuel.

Le réalisateur

Idrissa OUEDRAOGO, l’une des figures emblématiques du cinéma africain, est mort au début de cette année, le 18 février 2018.
Né le 21 janvier 1954 à Banfora (colonie française de Haute-Volta, actuel Burkina Faso), il étudie à l’Institut du cinéma de la capitale Ouagadougou, puis à Paris à l’IDHEC (aujourd’hui LA FEMIS) dont il sort diplômé en 1985. Il commence sa carrière de cinéaste avec le prix du meilleur court métrage pour Poko au FESPACO  1981. De retour au Burkina Faso, il signe en 1986 son premier long métrage, Yam daabo (Le choix), suivi de Yaaba (Grand-mère), qui obtient le Prix de la Critique au Festival de Cannes en 1989 et le Prix du public au FESPACO, et de Tilaï. A la même période, il crée sa société de production, Les Films de la Plaine. Il réalise Karim et Sala (1991), Samba Traoré (1992, Ours d’argent au Festival de Berlin 1993), Le cri du cœur(1994), Kini et Adams (1997), La Colère des dieux (2003). En 2002, il participe au film collectif 11-09-01 sur les attentats terroristes de New York.