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Keïta, l’héritage du griot

Keita_Fiche

De Dani KOUYATÉ – 94 min – Burkina Faso – 1995

Fiction – couleur – 35mm – version originale en bambara (sous-titrée en français) et français
Scénario : Dani Kouyaté; Images : Robert Millié ; Montage : Zoé Durouchoux ; Musique : Sotigui Kouyaté ; Son : Pierre Mertens ; Costumes : Catherine Franck ; Interprétation : Seydou Boro, Hamed Dicko, Abdoulaye Komboudri, Adama Kouyaté, Sotigui Kouyaté , Hyppolite Ouangrawa, Seydou Rouamba, Mamadou Sarr; Co-production : Afix Productions, Les productions de la Lanterne, Sahélis ; Distribution : Médiathèque des 3 mondes (63bis rue du Cardinal Lemoine 75005 Paris tel . +33 (0)1 42 34 99 00, site : www.cine3mondes.fr ; courriel : cine3mondes@wanadoo.fr)
Prix Oumarou Ganda du premier film au FESPACO 1995.
De nombreux prix aux festivals de Milan 1996, Carthage 1996 (prix de la critique internationale), Amiens, Mannheim, Cannes 1995(grand prix Cannes junior), Dakar.

Synopsis

« Ouvre grand tes oreilles et écoute….Tout a commencé par les déboires d’une pauvre antilope ». Celui qui raconte c’est Djéliba. Au crépuscule de sa vie, ce vieux griot veut à tout prix raconter au jeune Mabo Keïta l’origine de son nom. Un nom qui évoque toute une épopée, celle du fondateur de l’empire mandingue, Sundjata Keïta, le fils de la femme buffle… L’imaginaire de Mabo fait renaître ce treizième siècle légendaire. Captivé par l’histoire, il fait l’école buissonnière pour mieux écouter le vieux griot. Bien entendu cela ne va pas sans problèmes, mais l’histoire suivra son cours.
« Ce film traite non seulement d’une page de l’histoire africaine mais il traite surtout de l’oubli progressif de cette histoire. Etant moi-même griot de naissance, je suis de ce fait garant de l’histoire de mon peuple vis-à-vis des générations futures. Le thème s’est imposé à moi comme un devoir. Mais j’ai de la chance, j’appartiens au siècle du cinéma, qui est un instrument fabuleux pour un griot » (Dani Kouyaté).

Le réalisateur

Né dans une famille de griots à Bobo Dioulasso au Burkina Faso en 1961, Dani Kouyaté approche très jeune les arts du spectacle. Il fait des études de cinéma d’abord à Ouagadougou, à l’Institut africain d’études cinématographiques puis en France, où il obtient un diplôme d’études approfondies (DEA) en cinéma à l’Université de Paris 8. Il est également diplômé de l’École internationale d’anthropologie de Paris.
Résidant dans la capitale française, il effectue de nombreux séjours en Europe et au Burkina dans le cadre de ses activités théâtrales en tant que metteur en scène et comédien. Il est conteur et musicien dans le spectacle familial « La voix du griot » créé par son père, le griot et grand acteur Sotigui Kouyaté. Sa carrière de réalisateur de cinéma commence avec des courts métrages de fiction : « Bilakoro »(1989), « Tobbere Kossam » (1991), « Les larmes sacrées du crocodile » (1993). En 1995, il réalise son premier long-métrage, « Keïta, l’héritage du griot », s’appuyant sur la légende de Soundiata Keïta, fondateur de l’empire mandingue. Il poursuit son parcours dans des genres très variés : « A nous la vie » (1999), série télévisée ; « Sia, le rêve du python » (2001) , adaptation d’une pièce de théâtre reprenant un mythe soninké, film abondamment primé ; « Ouaga Saga » (2004), comédie urbaine tournée en numérique haute définition, œuvre plusieurs fois récompensée ; « Joseph Ki-Zerbo – Identités/Identité pour l’Afrique »(2004) et son dernier film « Souvenirs encombrants d’une femme de ménage »(2008 ), documentaires.