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Le cri du coeur

Cri_coeur_Fiche

De Idrissa OUÉDRAOGO – 86 min – Burkina Faso – 1994

Fiction – couleur – 35mm – version originale en français – Scénario : Idrissa Ouédraogo, Robert Gardner, Jacques Akchoti ; Images : Jean Monsigny, Jean-Paul Meurisse ; Montage : Luc Barnier ; Musique : Henri Texier ; Son : Dominique Hennequin, René Levert ; Interprétation : Richard Bohringer, Clémentine Célarié, Alex Descas, Saïd Diarra, Cheik Doukouré, Adama Kouyaté, Félicité Wouassi ; Production : Les Films de la Plaine (2 rue Paul-Eluard, 93100 Montreuil, France, tel. +33 (0)1 48 51 98 68, fax +33 1 48 51 98 42) ; Distribution : CK Productions (6 rue Armand-Gauthier 75018, Paris, France, tel. +33 (0)1 42 23 22 22 ; courriel : ckprod@movieprod.com) et CulturesFrance (www.culturesfrance.com)
Le film a été en sélection officielle au Festival de Venise de 1994 : Honorable mention et Prix de l’OCIC.

Synopsis

Moctar est très attaché à son grand-père qu’il sait gravement malade. Mais il doit quitter son village du Mali avec sa mère, Saffi, pour rejoindre en France Ibrahim, son père, qui s’est enfin fait une situation. Alors que le couple se retrouve avec joie, Moctar s’adapte lentement. Il commence à voir une hyène, animal porteur de mort aux dires de son grand-père, qui le poursuit dans les rues de Lyon. On ne le croit pas, on se moque de lui, on s’inquiète même de sa santé mentale. Au hasard de ses déambulations urbaines, Moctar rencontre Paulo, un ancien routier : le petit Malien et le vieux Blanc se lient d’amitié. Déborah, la compagne de Paulo, vit mal l’intrusion de cet enfant qui n’est pas le sien. Moctar est toujours en proie à ses visions. Mais, avec l’aide de Paulo, cet homme blessé par le souvenir de la mort accidentelle d’un enfant, il se décide à affronter la hyène.
« Au lieu d’une histoire à base de racisme, de logements sordides et de chômage, on bifurque vers un récit où l’imaginaire fait irruption au milieu du quotidien le plus cru. »
(La Vie 06/04/95).

Le réalisateur

Né le 21 janvier à Banfora (Burkina Faso), Idrissa Ouédraogo étudie le cinéma à l’INAFEC (Institut Africain d’Études Cinématographiques de Ouagadougou). Fonctionnaire à la Direction de la production cinématographique du Burkina en 1981, il sort diplômé de l’Institut des Hautes Études Cinématographiques (IDHEC, Paris) en 1985.
Il réalise plusieurs courts-métrages documentaires. Le premier, «Poko » (1981), reçoit le Gand Prix du FESPACO. En 1986, il réalise son premier long-métrage « Yam Daabo ». Suivent «Yaaba » (1988), Prix de la Critique au Festival de Cannes 1989 ; « Tilaï » (1990), Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 1990, Etalon d’or de Yennenga du Fespaco 1991 ; « Karim et Sala » (1991) ; «Samba Traoré » (1992) ; « Le cri du cœur »(1994) ; « Kini et Adams » (1997) ; « La Colère des dieux » (2003). Il a participé au film collectif de réflexion sur l’attentat terroriste de New York : « 11-09-01 ».