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Fantan fanga ( Le pouvoir des pauvres )

Fantan_Fiche

De Adama DRABO et Ladji DIAKITE – 88 min – Mali – 2008

Fiction – couleur – 35mm – version originale en bambara sous-titrée en français
Scénario : Adama Drabo ; Image : Mohamed Lamine Touré, Abdramne Somé ; Montage : Laure Budin ; Musique : Massamou Weie Diallo ; Son : Bakary Sangéré ; Décor : Bakary Ouattara ; Interprétation : Djénébou Koné, Souleymane Diakité ; Production : Centre National du Cinéma du Mali, (Bamako, Mali, tel : 223 20215913, fax : 223 20217762, courriel : cncm@sotelma.net.ml), Taaré Films
Prix spécial de l’Union européenne et Prix spécial santé et sécurité au travail au FESPACO 2009.

Synopsis

Durant la campagne électorale, un jeune albinos est décapité, victime d’un crime rituel. Fafa, ami du défunt et animateur de la troupe théâtrale des « Sans voix », interpelle Douga, le chef de la police. Ce dernier, au regard du caractère brûlant du dossier, confie l’enquête à une jeune inspectrice inexpérimentée, Doussou. Mais celle-ci va faire preuve de ténacité et ses recherches la conduiront jusqu’à la confrérie des Chasseurs. C’est auprès de cette société initiatique que Doussou et Fafa trouveront non seulement la clé de l’énigme mais aussi l’énergie de se battre pour porter la voix de tous les laissés pour compte.
Tout en dénonçant la violence politique et rituelle, le film met en avant une société civile qui se prend en main. « Le pauvre est sans voix, son énergie vitale est sa force » dit l’un des membres de la confrérie des Chasseurs. C’est aussi le message de ce film qui est un appel « à l’Etat de droit, aux droits de l’homme et à la bonne gouvernance sous l’angle non seulement d’un manque mais aussi d’un rêve à réaliser » (Africiné).

Les réalisateurs

MAdama Drabo, cinéaste et dramaturge malien né en 1948 à Bamako, s’intéresse au cinéma dès son enfance, mais il lui faudra emprunter des chemins de traverse pour réaliser son rêve. En 1960, à l’heure de l’indépendance du Mali, le futur réalisateur répond à l’appel du gouvernement en enseignant pendant dix ans dans les villages. Durant cette période, il peint et développe ses talents de dramaturge en écrivant des pièces de théâtre. Son entrée au Centre national de production cinématographique (CNPC) du Mali en 1979 lui permet enfin de devenir cinéaste. Il travaille avec le réalisateur Cheick Oumar Sissoko comme assistant réalisateur. En 1988, il tourne un moyen-métrage, « Nieba » . Et en 1991, il réalise son premier long-métrage « Ta Dona » qui sera présenté au Festival international du film de Locarno et primé au FESPACO 1992. En 1997, Adama Drabo réalise « Taafé Fanga » primé dans différents festivals : Cannes, Tokyo, Ouagadougou, Namur. « Fantan Fanga » est son dernier film : Adama Drabo est décédé le 15 juillet 2009.