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Bayiri ( La patrie )

BAYIRI_1_Fiche

Burkina Faso – 2011- fiction – 90 mn – couleur – VO mooré STFR

Réalisation : S.Pierre Yaméogo
Scénario : S.Pierre Yaméogo
Interprétation : Blandine Yaméogo, Tina Hatou Ouedraogo, Bill Aka Kora, Madina Traoré, Joseph Traoré, Simon Kaboré, Delphine Ouattara, Maxime Sawadogo.
Montage : Manuel Pinto
Image : Jürg Hassler
Musique : Rémi Dapere, Ludwig Gorhan
Son : Isidore Laallé Sam
Décor : Grégoire-Marie Noudehou ;
Directeur de production : Serge Bayala
Co production : Dunia productions, Les Films de l’Espoir ;

Synopsis

Des rebelles tentent un coup d’état et la Côte d’Ivoire bascule dans le chaos. Un village où vivent des Burkinabés, immigrés pour certains depuis longtemps, est attaqué. Des habitants sont massacrés, les survivants sont chassés du pays et jetés sur les routes. Durant l’exode, Biba est séparée de Zalissa, sa mère, et victime de la « fouille » pratiquée par les militaires sur les femmes. Zalissa y échappe et atteint le Burkina où un camp de réfugiés a été installé. Sans nouvelles de sa fille, elle prie Zodo, coupeur de route, de retrouver Biba moyennant finances. Quand il la ramène, c’est la mère qui a disparu. Contrainte de rester dans le camp le temps de sa grossesse (consécutive à la « fouille »), Biba découvre l’affreuse réalité des lieux.

S. Pierre Yaméogo dénonce la violation des droits de milliers d’émigrés burkinabés lors de la récente guerre civile ivoirienne. « Bayiri » est aussi une critique acerbe adressée aux autorités du Burkina pour les mauvais traitements subis par les rapatriés. Le film repose sur les témoignages de ces derniers et sur l’enquête réalisée par le réalisateur dans un camp similaire. Plus généralement, il traite de la situation instable des migrants dans nombre de sociétés, des souffrances des civils en temps de guerre et des conditions d’existence dans les camps de réfugiés, en particulier pour les femmes.

Le réalisateur

S.Pierre Yaméogo est né en 1958 à Koudougou (Burkina Faso). Après des études au Conservatoire libre du cinéma français à Paris (1980-1983) et un stage de montage à la radio-télévision du Burkina Faso en 1982, il obtient une maîtrise en communication à l’Université Paris VIII (1987).
Il a réalisé de nombreux documentaires et courts-métrages de fiction.
Son premier long métrage, « Dunia », est réalisé en 1987. Suivront « Laafi »(Tout va bien) 1990, « Wendemi » (L’enfant du Bon Dieu) 1992 (Prix du jury oecuménique, section Un Certain Regard Cannes 1993, Prix de l’UNICEF, de l’ACCT, de la ville de Ouagadougou, mention spéciale du jury au FESPACO 1993), « Silmandé »(Le tourbillon) 1997 (Prix Procirep, Festival de Namur 1998), « Moi et mon Blanc » 2003 (Prix RFI FESPACO 2003), « Delwende »(Lève-toi et marche) 2005 (Prix de l’Espoir, Prix du jury œcuménique, section Un Certain Regard Cannes 2005).
« Bayiri », son dernier film sorti en 2011 a été présenté en avant-première en France au Festival Ciné Sud en mars 2012.
S.Pierre Yaméogo est connu pour son franc-parler et son regard critique sur les contraintes économiques et politiques de la production cinématographique africaine. Ses films analysent sans tabou la situation de ses compatriotes, en particulier celle des femmes, et on a pu parler de «cinéma d’intervention sociale qui veut bousculer les comportements dans lesquels on tend à se complaire ».