De Dani KOUYATE – Burkina Faso – 2000 – 96min
De Dani KOUYATE – Burkina Faso – 2000 – 96min – drame épique – couleur VO bambara STF – DVD.
Scénario : adaptation et dialogues de Dani Kouyaté d’après une pièce de théâtre de Moussa Diagana La légende du Wagadu (mythe soninké du 7e siècle) – Image : Robert Millié – Son : Pierre Lorrain – Montage : Zoé Durouchoux – Musique : Daniel Rousso,Fanny Touré – Costumes : Esther Marty Kouyaté et une équipe – Interprétation : Sotigui Kouyaté, Fatoumata Diawara, Habib Dembélé, Hamadoun Kassogué, Ibrahim Baba Cissé, Abdoulaye Koumboudry.
Au Fespaco 2001 : Grand Prix spécial du jury, Prix de l’Union Européenne, du meilleur long métrage de l’UEMOA, Prix Inalco.
Récompenses aux festivals de Khouribga (Maroc), Innsbruck, Namur, et Montréal.
Synopsis
Koumbi, cité dominée par un empereur, maître de l’univers, est frappée par la misère. Pour lui redonner prospérité, les prêtres de l’empereur doivent pratiquer un sacrifice humain habituel auquel le peuple ne croit plus. Sia est désignée pour le sacrifice. Mais elle est fiancée à Mamadi, un vaillant lieutenant de l’armée. Celui-ci se rebelle et parvient à éviter le sacrifice de sa belle. Le pouvoir change de main, mais le mensonge qui le régit demeure. Sia en a conscience, elle qui a été violée par les prêtres, et elle s’est attachée au discours de Kerfa, un vieux fou à la parole sage mais subversive . Contrairement aux attentes, elle veut décider de son destin pour faire prospérer une parole de paix et de justice.
Le réalisateur
Né dans une famille de griots à Bobo Dioulasso au Burkina Faso en 1961, Dani Kouyaté fait des études de cinéma d’abord à Ouagadougou, à l’Institut africain d’études cinématographiques, puis en France, où il obtient un diplôme d’études approfondies (DEA) en cinéma à l’Université de Paris 8. Il est également diplômé de l’École internationale d’anthropologie de Paris.
Il effectue de nombreux séjours en Europe et au Burkina dans le cadre de ses activités théâtrales en tant que metteur en scène et comédien. Il est conteur et musicien dans le spectacle familial « La voix du griot » créé par son père, le griot et grand acteur Sotigui Kouyaté.
Sa carrière de réalisateur de cinéma commence avec des courts métrages de fiction : Bilakoro (1989), Tobbere Kossam (1991), Les larmes sacrées du crocodile (1993). En 1995, il réalise son premier long-métrage, Keïta, l’héritage du griot , s’appuyant sur la légende de Soundiata Keïta, fondateur de l’empire mandingue. Il poursuit son parcours dans des genres très variés : A nous la vie (1999), série télévisée ; Sia, le rêve du python (2001), drame épique autour d’un mythe soninké ; Ouaga Saga (2004), comédie urbaine tournée en numérique, œuvre plusieurs fois récompensée ; Joseph Ki-Zerbo – Identités/Identité pour l’Afrique (2004) et Souvenirs encombrants d’une femme de ménage (2008 ), des documentaires.. En 2013, il co-réalise avec Olivier Delahaye Soleils, son quatrième long métrage puis, en 2014, Femmes, entièrement femmes, il signe un documentaire remarquable sur les réponses à l’excision.