D’Alain GOMIS- Sénégal- 2017 – 123 mn – fiction – couleur – V0 Wolof STF
Scénario : Alain GOMIS, avec la collaboration de Olivier LOUSTAU et de Delphine ZINGG – Image : Céline BOZON – Montage : Fabrice ROUAUD, Alain GOMIS – Musique : Orchestre Symphonique de Kinshasa, KasaÏ Allstars – Son : Benoît DE CLERK et Jean-Pierre LA FORCE – Décors : Oumar SALL – Costumes : Nadine OTSOBOGO-BOUCHA – Interprétation : Vero Tshanda BEYA- Gaëtan CLAUDIA (Samo) et Papi MPAKA. (Tabu)
Production : Andolfi (France) Grant Films (France)
Distribution France : Jour 2 Fête, 9 rue Ambroise Thomas 75009, tel : 01 40 22 92 15
Ours d’Argent – Grand prix du Jury à la Berlinale de Berlin 2017
Étalon d’Or de Yennenga, prix du meilleur son et Prix UE/ACP du meilleur long-métrage au FESPACO 2017
Synopsis
Félicité, fière et libre, vit seule avec Samo son fils de 16 ans. Elle chante le soir dans un bar avec un groupe de musiciens. Un matin elle est appelée par l’hôpital où Samo a été admis à la suite d’un accident. Il risque de perdre sa jambe si Félicité ne trouve pas l’argent nécessaire pour payer l’opération. Félicité se lance alors dans une quête désespérée à travers le chaos frénétique d’une Kinshasa déshéritée. Elle n’a rien à attendre des structures en place et c’est sur sa débrouillardise, son courage et son audace qu’elle doit compter. Outre la force du personnage, la beauté du film réside aussi dans la mise en scène qui multiplie les registres ; après le réalisme des rues poussiéreuses de Kinshasa, le spectateur est transporté dans le décor onirique d’un mystérieux univers, celui des rêves (ou de la renaissance ?) de Félicité. S’ ajoute une dimension musicale très originale : l’alternance de séquences où un orchestre symphonique amateur de Kinshasa interprète des œuvres de l’Estonien Arvo Part dans une lumière bleutée et celles des rythmes enfiévrés du groupe Kauaï Allstars.
Bel hommage d’Alain Gomis aux « femmes fortes, qui n’acceptent pas la compromission,qui prennent tout de plein fouet et ne plient pas sous les coups. »
Le réalisateur
Alain Gomis, né d’un père sénégalais et d’une mère française a suivi des études d’histoire de l’art et de cinéma. Dans le cadre d’ateliers vidéo, il réalise plusieurs reportages sur des jeunes issus de l’immigration ; il tourne par la suite des courts-métrages dont « Tourbillons » en 99, présenté à Clermont-Ferrand, New-York et Namur. Son premier long-métrage « l’Afrance »(2001) s’intéressait au statut des étrangers et aux tourments qu’il entraîne ; dans le deuxième, « Andalucia »(2007) il s’attache à l’exploration de l’étrangeté de l’homme au monde. « Tey/Aujourd’hui » a été largement salué par les critiques et a obtenu des prix marquants dont l’Etalon d’or de Yennenga. au Fespaco 2013.