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Le train de sel et de sucre

De Licínio AZEVEDO – Mozambique – 2016 – 93 min – fiction – couleur – DCP – VO Portugais/STF

Scénario : Licínio Azevedo, d’après son roman éponyme – Image : Frédéric Serve – Montage : Willem Dias – Musique : Joni Schwalbach – Son : Philippe Fabbri – Décors : Andrée du Preez – Costumes : Isabel Peres – Interprétation : Melanie de Vales Rafael, Sabina Fonseca, Tiago Justino, Matamba Joaquim, António Nipita, Mário Valente  – Production : Ebano Multimedia, Panda Filmes, Ukbar Filmes, Urucu Media, Les Films de l’Etranger – Distribution : Tamasa.
Prix de la meilleure réalisation et du meilleur scénario au Festival du cinéma Africain de Khouribga 2017.

Synopsis

 A la manière d’un western, le film de Licínio AZEVEDO raconte une interminable traversée en train sous la protection de l’armée face à la menace de groupes de rebelles insaisissables ; en 1989, le Mozambique est en pleine guerre civile. La plupart des voyageurs sont des femmes en route vers le Malawi pour y échanger leurs sacs de sel contre du sucre qu’elles espèrent revendre au retour. Elles sont autant de “biens” que certains soldats pensent pouvoir s’approprier : Deux de ces femmes vont se lier d’amitié : Mariamu, une habituée de la traversée, et Rosa, une jeune infirmière qui doit rejoindre son hôpital d’affectation et découvre une réalité bien éloignée des promesses de l’indépendance. Le convoi est sous la responsabilité du commandant « Sete Maneras (Sept Manières) », un personnage énigmatique, sorte de sorcier en contact avec le monde des esprits. Il est secondé par le lieutenant Taiar et le sous-lieutenant Salomon. Le premier va faire la connaissance de Rosa et, au contact de la jeune femme, se prendre à rêver d’une autre vie loin de toute violence. Mais il va se trouver en butte à la jalousie haineuse de Salomon, un homme de guerre particulièrement cruel.

Avec ce film où le monde magique de « Sete Maneras » enveloppe les forces de mort et de vie, Licínio AZEVEDO nous offre une œuvre riche à la fois en émotion et en réflexion.

Le réalisateur

Licínio AZEVEDO est né en 1951 à Porto Alegre (Brésil) où il débutera comme journaliste. Il découvre l’Afrique au travers de ses guerres de libération, d’abord la Guinée Bissau, puis le Mozambique où il s’installe en 1977, peu après l’indépendance du pays. Aux côtés de réalisateurs venus de différents pays, comme les Français Jean Rouch et Jean-Luc Godard, il participe au développement de l’INC (Institut National du Cinéma), créé par le gouvernement issu de la guerre de libération.

En 1991, Licínio AZEVEDO fonde la société de production Ebano Multimedia. Il réalise d’abord de nombreux documentaires à visée sociale et éducative, parmi lesquels Un camp de déminage.  En 2005, il tourne sa première fiction,O Grande Bazar, prix du public du court métrage au Festival Cinémas d’Afrique d’ Angers 2007. En 2012, son long métrage Virgem Margarida est sélectionné dans de nombreux festivals (Amiens, Montréal, Angers…) où il obtient plusieurs prix.