De Amor HAKKAR – 80 min – Algérie – 2007
Fiction – couleur – 35mm – version originale en chaoui sous-titrée en français
Scénario : Amor Hakkar ; Image : Nicolas Roche ; Montage : Amor Hakkar, Lyonnel Garnier, Jean Dubreuil ; Musique : Fayçal Salhi, Joseph Macera ; Son : Kamel Mekesseur ; Décor : Karim Nezza ; Interprétation : Aya Hamdi, Amor Hakkar, Tounès Aït-Ali ; Production : Céline Brotons. Production/Distribution : Sarah films (2, Chemin de Palente, 25000 Besançon ; 03 81 47 22 72 ; contact@sarah-films.fr)
Le film a obtenu de très nombreuses récompenses, dont le Prix œcuménique et le Prix du jury jeune au Festival de Locarno 2007 ; le Prix du meilleur film et de la meilleure musique à la Mostra de Valence (Espagne 2007) ; le Prix spécial du jury aux journées cinématographiques de Carthage 2008 ; le Prix Signis et le Prix Inalco au FESPACO 2009.
Synopsis
Aya, une adolescente de douze ans, bêche un lopin de terre aride dans les Aurès, quand une voiture s’approche. Une lettre remise par un gendarme informe la famille que le frère aîné, qui faisait son service militaire, est mort dans un accident. Silencieusement, le père, modeste paysan, décide, à la demande de sa femme, de partir sans attendre chercher le corps de son fils à Batna. Au cours de ce lent et long voyage, effectué au guidon d’un tricycle à moteur, Mouloud, digne et déterminé, rencontre des difficultés mais aussi la compassion et la solidarité de petites gens anonymes et triomphe des lourdeurs bureaucratiques qui s’opposent à son projet. De retour chez lui, il reprend après l’enterrement son labeur quotidien, mais sa femme, anéantie par la douleur, reste prostrée, inconsolable. Porté par la même détermination et une tendresse muette qu’il partage avec Aya, il va tenter de la faire renaître à la vie pour qu’elle reprenne sa place au centre de la famille. Le père et la fille, avec l’imagination du cœur, s’ingénient alors à chercher des remèdes au malheur de Fatima, la mère, sans jamais se décourager.
Le réalisateur
Amor Hakkar est né en 1958, dans les Aurés, en Algérie. A l’âge de six mois, il s’installe avec ses parents à Besançon. Après des études scientifiques, il découvre sa passion pour le cinéma et l’écriture. Il réalise un court-métrage « Apprends-moi à compter jusqu’à l’infini » en 1990 puis, en 1992, un long-métrage « Sale temps pour un voyou » (sélection officielle aux festivals de Carthage, Tétouan, Paris).
En 2002, après un retour douloureux en Algérie, où il enterre son père, il découvre les Aurés. Il réalise un documentaire « Timad, la vie au cœur des Aurès » (Prix TV5 au Festival Vues d’Afrique Montréal 2003). De retour en France, il écrit le scénario de « La maison jaune », qu’il réalise dans cette région des Aurés en langue berbère. Amor Hakkar est en outre l’auteur d’un roman « La cité des fausses notes » (prix du livre Marcel Aymé 2001).