Maroc – 2010 – fiction – 85 min – couleur – VO en arabe STFR
Bayard d’or du meilleur scénario au Festival de Namur 2010, Tanit de bronze aux JCC de Carthage 2010, Prix de l’image au FESPACO 2011, Meilleure mise en scène au festival du cinéma africain de Tarifa 2011.
Réalisation : Daoud Alouad-Syad
Scénario : Daoud Alouad-Syad/Hassan Fonta
Interprétation : Abdelhadi Touhrache, Bouchra Hraich, Mustapha Tahtah, Salem Dabella, Daoud Aoulad-Syad, Naceur Oujri
Montage : Nathalie Perrey
Image : Thierry Lebigre
Musique : groupe Aquallal/Zagora
Son : Jérôme Ayasse
Décor : Mohamed Bouhfid
Production : Les Films du Sud Rabat
Synopsis
« La Mosquée » repose sur une histoire tirée de faits réels. Pour les besoins du tournage du film « En attendant Pasolini », des décors ont été construits sur des terrains loués à des paysans, en particulier une fausse mosquée où ils ont pris l’habitude de venir prier. A la fin du tournage, les villageois détruisent tout, sauf la mosquée. Sous prétexte qu’on ne démolit pas un lieu de culte (fût-il en carton-pâte), les habitants, sous la conduite d’un imam auto-proclamé, refusent de rendre son terrain au propriétaire. Privé de son gagne-pain, Moha part en croisade seul contre tous. Incompris et même traité de fou, il se heurte aussi bien à l’obscurantisme et à la fourberie de ses concitoyens, manipulés au nom de la religion, qu’à l’hypocrisie et à l’inertie des pouvoirs en place.
« C’est drôle et émouvant à la fois », déclare Olivier Barlet. « Daoud met en scène … une critique sociale généralisée qui ne renie pas la psychologie des personnages et finalement toute une métaphysique humaine dans l’espace réduit d’un village.
Le réalisateur
Daoud Alouad-Syad est né en 1957 à Marrakech. Après un doctorat de Sciences Physiques obtenu à l’Université de Nancy en 1981, il enseigne à la Faculté des Sciences de Rabat. Il s’initie au cinéma lors d’un stage d’été à la FEMIS à Paris et va dès lors se consacrer à la photographie et au cinéma. En tant que photographe, il publie 3 livres : « Marocains » 1989, « Boujaâd », « Espace et mémoire » 1996, « Territoires de l’instant » 2000. Il réalise des courts métrages : « Kricature », « Paris 13 juillet, « Mémoire ocre » 1991, « Ecrans du Sud »1993, « Entre l’absence et l’oubli ». Viennent ensuite des longs-métrages de fiction : « Adieu Forain » 1998, « Le cheval de vent » 2001, « Tarfaye » 2004, « En attendant Pasolini » 2004. Pour ces films, Daoud Aoulad-Syad a été nominé de nombreuses fois et primé dans les grands festivals internationaux.