De Zéka LAPLAINE – 15 min – République démocratique du Congo – 1996
Fiction – noir et blanc – 35 mm – cartons français
Scénario : Zéka Laplaine; Images : Octavio Esperito Santo, Claude Garnier, José Natividade ; Montage : Eric Bizet ; Musique : Joël Ruffier Des Aimes, Mathieu Paulus ; Bruitage : François Lepeuple ; Interprétation : Antonio Pires, José Laplaine, Antonio Costa, Miguel Trovoada, N’Delela Wa M’Bombo ; Production : Bakia Films, Prole Films ;
Distribution : Les Histoires Weba (14 rue des Rosselins, 75020 Paris ; tél : 01 40 09 06 00, fax : 01 43 56 756 75, courriel : info@leshistoiresweba.com) ; Cinémathèque Afrique (Jeanick Le Naour, CulturesFrance, 6 rue Ferrus, 75683 Paris cedex 14, tél : 01 43 13 11 15).
Ce court-métrage a obtenu le prix du public au festival d’Angers.
Synopsis
Un Africain prend le bateau clandestinement, en se cachant dans un container, et se retrouve dans le port de Lisbonne (Portugal). Aussitôt débarqué, notre héros tombe sur un gros policier, noir lui aussi, qui va s’obstiner à le poursuivre à travers toute la ville. La course-poursuite sera ponctuée de rencontres (des voleurs, des ouvriers sur un chantier, des passagers de bus) très décevantes pour notre clandestin qui avait espéré être arrivé dans un pays paradisiaque. Seule lueur d’espoir, une vendeuse qui lui offre une tomate. Renversé par un chauffard, notre héros, aussi épuisé que son poursuivant, finira par le rejoindre de lui-même.
Tourné en noir et blanc, sur un rythme burlesque, avec des cartons à la place des dialogues, le film rappelle le cinéma muet de Charlot lui aussi souvent poursuivi par un policier. Mais, à la différence de Charlot, le policier du « Clandestin » devient un personnage avec qui finalement le dialogue sera possible, même si ce dialogue est sans illusion : « No good here – Africa no future ». Mieux vaut en rire ? Oui, mais la question reste sérieuse : où est l’avenir des Africains avec ou sans papiers, ici en Europe, ou là-bas dans leurs pays d’origine ?
Le réalisateur
Zéka Laplaine est né en 1960 au Congo (ex Zaïre). Après des études de gestion d’entreprise à Rome, il choisit de devenir comédien et entreprend durant un an une formation à Bruxelles. De retour à Rome, il travaille comme assistant réalisateur auprès de Roger Vadim. Il tourne en 1996 son premier long métrage de fiction : « Macadam Tribu » (Quinzaine des réalisateurs à Cannes), et la même année le court-métrage « Le clandestin » (prix du public à Angers). Par la suite, il réalise trois longs-métrages : « Paris : XY » (2001), « Le jardin de Papa » (2004) et « Kinshasa Palace » (2006).