De Khadar Ayderus AHMED – Somalie/Finlande/Allemagne/France – 2021 – 82 min – fiction – couleur -VO somali STF – N° de Visa 152.415
FESPACO : Etalon d’or du meilleur film de fiction, Prix de la meilleure musique -Journées Cinématographiques de Carthage : meilleure interprétation masculine pour Omar Abdi – Festival du Film africain de Louxor : meilleur long métrage
Scénario : Khadar Ayderus Ahmed – Image : Arttu Peltomaa – Montage : Sebastian Thümler – Son Karri Niinivaara – Musique : André Matthias – Décors : Antti Nikkinen – Interprétation : Yasmin Warsame, Omar Abdi, KhadarAbdoul-Aziz Ibrahim – Coproduction : Pyramide Productions – Distribution France : Urban Distribution : Jean-Jacques Rue,Tel : +33 6 16 55 28 57 , jeanjacques@urbangroupbiz – Presse : ANYWAYS, Florence Alexandre, Camille Coutte130 avenue Parmentier – 75011 PARIS, Tel : +33 1 48 24 12 91, florence@anyways.fr / camille@anyways.fr.
Synopsis
Guled, fossoyeur dans la banlieue de Djibouti, passe ses journées avec ses collègues devant l’hôpital à attendre les morts pour les enterrer. Il vit dans un bidonville où il retrouve son fils et sa femme après son travail ingrat et rare. Leur intérieur est comme un refuge pour le couple amoureux. Mais Nasra souffre d’une grave maladie des reins qui nécessite une opération coûteuse. Malgré ses démarches auprès des amis et la solidarité de ses collègues, Guled ne peut faire face. Il décide alors de revenir au village natal d’où on l’a banni, pour récupérer le troupeau de chèvres qu’il a laissé, afin de payer l’opération. Mais il n’est pas le bienvenu et c’est Mahad qui doit veiller sur sa mère qui ne peut plus éviter l‘opération.
La femme du fossoyeur exalte la passion d’un couple confronté à l’adversité. Ils luttent avec courage contre les traditions de leurs familles qui ne désiraient pas leur union, contre la pauvreté et la maladie qui menace. Le film s’attache d’abord au quotidien des pauvres gens de Djibouti, à la fois misérable et plein de vie. Par contraste avec l’environnement extérieur, l’intérieur du couple est chaleureux et le cinéaste pénètre avec délicatesse l’intimité de ses personnages pour en souligner la tendresse, la sensualité et la force du lien qui les unit. A cette atmosphère, doucement mélodramatique, succède la traversée épuisante du désert de Guled . « Dans cet espace immense et aride, filmé en contre-jour ou en plein soleil, le parcours sacrificiel de Guled semble l’élever au rang de mythe. » (M.Amarger) mais pendant qu’il s’épuise pour atteindre son but, les forces de la vie persistent et le réalisateur s’attache à un message d’espoir. Les images lumineuses du chef opérateur sont superbes, les acteurs très émouvants, et si l’on peut trouver le rythme du récit un peu lent, le spectateur peut aussi être réellement touché par cette ode au courage.
Le réalisateur
L’écrivain-réalisateur Khadar Ayderus Ahmed est né à Mogadiscio en 1981 et vit en Finlande dont il a obtenu la nationalité. Il a réalisé plusieurs courts métrages à succès, comme le très acclamé The Night Thief en 2017. Il a déjà fait une carrière remarquable en tant que scénariste, ayant écrit le long métrage de fiction Unexpected Journey (avec le réalisateur Samuli Valkama, 2017) et le court métrage Citizens, récompensé à Locarno et à Angers (réalisé par Juho Kuosmanen, 2008). La femme du fossoyeur, tourné à Djibouti, est son premier long métrage. Il a été développé à la Résidence de la Cinéfondation de Cannes en 2015 et présenté en première mondiale à la 60e Semaine de la Critique au Festival du film de Cannes 2021 Le cinéaste a depuis collaboré à la série Zone B.