De Allamine Kader KORA – Tchad, Côte-d’Ivoire, France – 2023 – 69 minutes- Documentaire -VO arabe tchadien STF
Scénario : Allamine Kader Kora , Assistance de réalisation : MadjiyamLouange, Mélanie Nichakbé, Image :Aliou Thiam, Hélène Poté , Son : Christian Laotol Djedouboum, Montage :Cécile Boutain, Jean-François Hautin, Mixage : Pierre-Emmanuel Guinois, Étalonnage : Charles Dubouchet , Production : Moussa Tidjani, Baptiste Brunner, Production (structure) :Toumaï Production
Sélectionné en 2023 -en compétition officielle documentaire au FESPACO, -en compétition internationale au festival du film documentaire de Saint-Louis (Sénégal)-au Panorama du Festival Cinémas d’Afrique à Lausanne
Synopsis
Dans le canton de Boutefil aux portes du désert tchadien, l’iman accuse les femmes célibataires d’être à l’origine de la colère divine qui s’abat sur le village. Les chefs de villages décident d’organiser une cérémonie traditionnelle, l’Amchilini, qui consiste à obliger toutes les femmes non mariées à choisir un époux. Mais des voix s’élèvent, surtout chez les jeunes filles, pour s’opposer à ce qu’elles considèrent comme une atteinte à leur dignité et à leur liberté. Elles revendiquent leurs droits d’égalité et d’autonomie par rapport aux hommes.
« Boutelfil est le village natal de Kader Allamine : il a l’ancrage nécessaire pour glisser sa caméra dans les réunions de notables. Il capte la parole des hommes mais aussi celle des femmes qui parviennent à s’y incruster et usent d’humour et d’inventivité pour se faire entendre. Et il va les voir ensuite pour approfondir, témoignant d’un grand respect. C’est savoureux et surtout d’une profonde actualité : comment les hommes imposent une tradition qui leur est favorable, comment les femmes résistent pour développer leur autonomie.Au fin fond du Tchad, malgré les limites de leur capacité d’agir, l’indocilité des femmes construit leur liberté. »(Olivier Barlet)
Le réalisateur
Allamine Kader est un jeune réalisateur tchadien diplômé d’un master 2 en réalisation documentaire de création de l’université Gaston Berger de Saint- Louis, au Sénégal. Après quelques stages en Afrique et en Europe, il a réalisé plusieurs films documentaires sélectionnés dans des festivals en Afrique et en Europe. Après Faire le deuil (2013) et La Promesse du Biram (2016), il réalise Amchillini, en 2023, sur une pratique traditionnelle revivifiée pour conjurer la sécheresse.Il est formateur en réalisation documentaire, membre de plusieurs jurys de festivals. Il a travaillé à la télévision tchadienne de 2014 à 2020. Depuis juin 2023, il est représentant des artistes tchadiens auprès de la HAMA (Haute Autorité des Medias et de l’Audiovisuel).