Aller au contenu

Harka

De Lotfy NATHAN -Tunisie -2022 -87 min – Fiction – VOSTF

Festival de Cannes 2022 : prix de la meilleure performance dans la sélection Un certain regard pour Adam Bessa
Festival international du film de Saint-Jean-de-Luz 2022 : prix d’interprétation masculine pour Adam Bessa

Scénario : Lotfy NATHAN – Image : Maximilian PITTNER – Son : Philippe DESCHAMPS, Bruno EHLINGER – Montage : Sophie CORRA, Thomas NILES – Musique : Eli KESZLER – Interprétation : Adam BESSA, Salima MAATOUG, Najib ALLAGUI,  Ikbal HARBI , Khaled BRAHEM – Production : Julie VIEZ– Distribution : Dulac Distribution, contact :ejolivalt@dulacdistribution.com

Synopsis

Ali, jeune tunisien rêvant d’une vie meilleure, mène une existence solitaire, en vendant de l’essence de contrebande au marché noir. À la mort de son père, il doit s’occuper de ses deux sœurs cadettes, livrées à elles-mêmes dans une maison dont elles seront bientôt expulsées. Face à cette soudaine responsabilité et aux injustices auxquelles il est confronté, Ali s’éveille à la colère et à la révolte. Celle d’une génération qui, plus de dix ans après la révolution, essaie toujours de se faire entendre.

Critiques de presse

Inspiré de l’histoire de Mohamed Bouazizi, dont l’immolation en place publique amorça la révolution populaire tunisienne et le printemps arabe, ce premier long-métrage pointe une colère face à la corruption qui gangrène (toujours) la Tunisie, dénote une poésie visuelle et révèle un comédien intense qu’un scénario chétif contraint. L’OBS

« Cette chronique tendue d’un quotidien de débrouille et d’une révolte criante — inspirée de faits réels — se meut en thriller fatal et pointe, avec une tragique acuité, le désir d’une génération de se faire entendre, dix ans après la « révolution de jasmin » et les printemps arabes. Dans le rôle principal, Adam Bessa offre un corps fiévreux à une mise en scène imparable. » Guillemette Odicino (Telerama)

« Des images sur un paysage désertique sublime. Et la voix off d’une jeune fille qui contredit la sérénité de ce panorama idyllique en évoquant des eaux polluées par le phosphate et un environnement gangrené par la misère et l’absence d’espoir… Les premiers plans de Harka, un des meilleurs premiers films découverts cet automne, donnent le ton : crépusculaire et inquiétant.

Dans cette fiction scrupuleusement réaliste, Lotfy Nathan, un réalisateur américain d’origine égyptienne, s’intéresse au cas tristement ordinaire d’Ali, un jeune Tunisien qui, pour survivre, vend de l’essence de contrebande dans les rues et peut exercer son activité illégale en échange de bakchichs distribués à des flics corrompus. La situation précaire de ce jeune homme s’aggrave encore quand son père décède, laissant derrière lui des dettes en pagaille. Contraint de s’occuper de ses deux sœurs cadettes qui vivent dans une maison menacée par la saisie, Ali doit amasser rapidement une importante somme d’argent et accepte des missions à haut risque à la frontière entre la Tunisie et la Libye.

Une décennie a passé depuis le « printemps arabe » en Tunisie et les rêves d’une vie meilleure, peu à peu, se sont évanouis. Ali, comme tant d’autres, espère vaguement pouvoir quitter son pays pour l’Europe, mais, en attendant de réunir la somme nécessaire pour sauver ses sœurs et organiser son départ, il souffre mille maux entre son petit boulot de misère et sa douloureuse situation familiale. Ses visites à son frère, qui travaille comme serveur dans une ville côtière où se pressent les touristes en quête d’exotisme de pacotille, n’arrangent rien et soulignent, s’il en était besoin, sa condition misérable. Pris dans un terrible engrenage, Ali perd progressivement la raison et s’enfonce dans une dépression extrême. « Nous avons tous en tête la crise migratoire après le printemps arabe entre 2010 et 2011 raconte Lotfy Nathan. De nombreux récits de migrants ont été racontés dans la décennie qui a suivi. Ce film se focalise sur ceux qui sont restés. » Ceux qui sont restés et qui doivent « composer » avec les réalités amères d’un pays où la déliquescence sociale et la corruption font des ravages. » Marianne, 3/11/22. Olivier de Bruyn

 Le réalisateur

Lotfy Nathan est un réalisateur, scénariste et producteur américain d’origine égyptienne. Il est connu pour “12 O’Clock Boys” (2012, Réalisateur), Il a reçu en 2013 le prix de l’Artiste Émergent décerné par HBO pour son documentaire “12 O’Clock Boys”, qui a été sélectionné dans plus de 50 festivals dont Sundance .  En 2015, Lotfy a été lauréat de la Fondation Creative Capital et a participé à une résidence de réalisateur de la Fondation Cinereach. Il avait auparavant déjà été lauréat du Fonds Garrett Scott, de la Fondation Peter Reed, du Fonds Grainger Marburg, et de la bourse IFP.
“Harka” (2022) est son premier long-métrage de fiction, pour lequel il a participé à l’Atelier d’Écriture du Sundance Film Institute.