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Nome

De Sana NA N’HADA – Guinée Bissau /France/Portugal/Angola– 2023 – 117 min – Fiction – VO créole,portugais STF

 2023 : Festival de Cannes, sélection ACID – Festival International du Film Indépendant de Bordeaux  FIFIB  2023 Grand Prix de la Compétition Internationale -Mention spéciale pour l’actrice Binete Undonque.

 Fiche technique

Scénario : Virgilio Almeida, Olivier Marboeuf – Image : Joâo Ribeiro – Son : Tristan Pontécaille – Montage : Sarah Salem – Musique : Remma Schwarz – Interprétation : Marcelino António Ingira, Binete Undonque, Marta Dabo.

Production : Spectre Productions et LX Filmes – Distribution : The Dark

Synopsis 

Guinée-Bissau, 1969. Une guerre violente oppose l’armée coloniale portugaise aux guérilleros du Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée. Nome quitte son village et rejoint le maquis. Après des années, il rentrera en héros, mais la liesse laissera bientôt la place à l’amertume et au cynisme.

Un récit puissant et fascinant sur l’Histoire de la Guinée- Bissau. Spécialiste du documentaire, le réalisateur choisit la fiction qui lui permet d’aborder un grand nombre de thèmes. « Il tente une écriture mosaïque, aussi bien dans le temps que dans la forme. Il raconte en effet, à partir de l’histoire de Nome (qui veut dire homonyme, c’est-à-dire celui qui a le nom de tous,), celle de la Guinée-Bissau dans la guerre d’indépendance jusqu’à nos jours. Et cela en mêlant des archives (il avait été chargé par Amilcar Cabral d’apprendre le cinéma à Cuba pour documenter la guerre de libération), des scènes empreintes de réalisme magique et la présence d’un esprit au visage peint en blanc, à la fois sage et guide qui se désespère devant les choix des humains – à l’image de ce que ressent aujourd’hui le réalisateur ».(Olivier Barlet). Quarante ans plus tard, le cinéaste N’Hada reconstitue l’épopée d’une guerre d’indépendance qu’il a lui-même traversée. Les temporalités se mêlent : entre les rêves de l’enfance, l’aventure glorieuse du guérillero, puis les ambiguïtés de ses héros. Que reste-t-il de la Révolution ? « On est tous responsables ensemble de ce qui nous arrive », d’où le titre du film, selon le réalisateur.

Le réalisateur

Sana NA N’HADA est réalisateur, scénariste, directeur de la photo, producteur. Il est né en 1950 à Enxalé (Guinée-Bissau). Envoyé à Cuba par le leader révolutionnaire Amilcar Cabral avec Flora Gomes, Josefina Lopes Crato et José Bolama Cobumba, Sana Na N’Hada fait ses études secondaires et cinématographiques à l’Institut Cubain des Arts et Industries Cinématographiques. A son retour en Guinée, il filme la guerre d’indépendance. Son cinéma va se construire par la suite dans des aller retours entre la mémoire de l’occupation portugaise, les luttes d’indépendance et une méditation sur la destruction des sociétés traditionnelles en Guinée-Bissau – et avec elles, d’un modèle écologique où l’homme accepte les puissances d’une nature à laquelle il sait appartenir.                                                                                                                                                                            Après l’indépendance, il co-réalise, en 1976, deux courts métrages avec Flora Gomes : O Regresso de Cabral – Le retour de Cabral et Anos no assa luta. En 1978, il réalise seul son premier court métrage, The days of Ancono. Pendant les années 70 et 80, il travaille sur de nombreux films dont Sans soleil de Chris Marker et Mortu nega de Flora Gomes. En 1984, il réalise son second court métrage, Fanado . En 1979, il devient directeur de l’Institut National du Cinéma de Guinée Bissau (INCA).  Xime (1994) est son premier long métrage. Nome, son 2e long métrage est sélectionné en 2023 dans la section ACID au festival de Cannes.