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Rabi

Rabi_Fiche

De Gaston KABORE – 62 min – Burkina Faso – 1992

Fiction – couleur – 35 mm – version originale en mooré sous-titrée en français
Scénario : Gaston KABORE ; Image : Jean-Noël Ferragut ; Son :Marc Nouyrigat ; Montage : Marie-Jeanne Kanyala ; Musique : René B. Guirma – Wally Badarou ;
Interprètes : Yacouba Kaboré (Rabi), Tinfissi Yerbanga (Pugsa), Joséphine Kaboré (Tusma), Joseph Nikiema (Kuilga), Colette Kaboré, (Kudpoko), Chantal Nikiema (Laalé)
Production : Cinécom Production, 01 B.P 2713 Ouagadougou Burkina Faso ;Tel : (226) 31 36 24 ;Distribution : Les Films du Paradoxe, 2 bis, rue Mertens, F. 92270 Bois-Colombes ; Tel : 01 46 49 33 33 ; Courriel : contact@filmsduparadoxe.com ; site : http:/www.filmsduparadoxe.com
Prix spécial du Jury aux Journées cinématographiques de Carthage 1992, Prix spécial du Public au festival Cinémas d’Afrique d’Angers 1992, présenté à la Mostra de Venise1992.

Synopsis

Rabi, un garçon de 10 ans, vit dans un village à la campagne. Son père, Kuilga, propose à Pugsa, un vieux sage qui fut très proche de son père, de venir habiter chez lui. Le vieillard refuse, mais accepte que Rabi s’occupe de lui. Pugsa reste la journée entière muet et immobile. Il regarde, dit-il, la colline, sans plus s’expliquer. Rabi est un enfant taciturne, qui joue peu et ne manifeste guère d’entrain pour apprendre le métier de forgeron de son père. Le vieillard et l’enfant restent longtemps côte à côte en échangeant quelques brèves paroles qui constituent pour Rabi une initiation au respect de la liberté de chacun et de la nature. La leçon n’est pas à sens unique : Rabi amène Pugsa à demander pardon à Tusma, l’amour de jeunesse qu’il a négligé.
Un jour, Kuilga tombe de bicyclette en allant vendre au marché les poteries de sa femme Kudpoko. Il ramène au village la tortue responsable de sa chute. Rabi se prend de passion pour l’animal, jusqu’à ce que son père, exaspéré, le ramène en brousse. Le vieillard conduit alors l’enfant en un lieu qu’il sait fréquenté par les tortues. Rabi ramène chez lui une énorme tortue qui l’obsède au point qu’il finit par se rêver tortue lui-même. Il décide, pour libérer l’animal, de le conduire à la lointaine colline que contemple Pugsa. Il revient épuisé, mais il a retenu la leçon : le chemin vers la colline est une métaphore du chemin intérieur.
« Rabi » est un conte qui dispense un enseignement sur le dialogue nécessaire entre générations, plus exactement entre les vieillards et les enfants, alors que les adultes sont absorbés par les contraintes de la survie quotidienne.

Le réalisateur

Gaston Kaboré, né en 1951 à Bobo Dioulasso au Burkina Faso, fait des études d’histoire et de cinéma à Paris et sort diplômé de l’Ecole Supérieure d’Etudes Cinématographiques en 1976. C’est le film « Xala » (1975), d’Ousmane Sembène qui lui fait envisager la première fois le cinéma comme moyen d’explorer et de faire découvrir la culture africaine. Il réalise son premier long métrage au Burkina Faso : « Wênd Kûumi »(Le don de Dieu 1982) récompensé par le César du film francophone, ce qui lui vaut une reconnaissance internationale. Ce film sera suivi de « Zan Boko »(1988), de « Rabi »(1992), qui remporteront également de très nombreux prix et de « Buud Yam »(1997), Etalon d’or du Fespaco 1997. Scénariste, réalisateur et producteur, G.Kaboré a également réalisé plusieurs documentaires ainsi qu’un épisode de « Lumière et compagnie »((1995), film choral pour les cent ans du cinématographe. Il n’a cessé de promouvoir le cinéma africain, notamment en dirigeant le Centre National du Cinéma du Burkina(1977-1988), en enseignant à l’Institut Africain d’Etudes Cinématographiques à Ouagadougou mais aussi en tant que secrétaire général de la FEPACI (Fédération Panafricaine des Cinéastes) entre 1985 et 1997. En février 2003, il a fondé Imagine, un institut de formation continue et de perfectionnement aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel, basé à Ouagadougou. Il a été membre du jury à la Mostra de Venise en 1994, au Festival de Cannes en 1995 et à la Berlinale en 2009.