République de Congo – 2008 – fiction – 90 min – couleur – VO français
Prix du long-métrage de fiction au Festival international du film d’Afrique et des Îles (FIFAI) de La Réunion 2010, Prix de la Jeunesse au Festival Miroirs et Cinémas d’Afrique de Marseille 2010
Réalisation : : Léandre-Alain Baker
Scénario : Léandre-Alain Baker, Miguel Machalski, Abasse Ndione (adaptation du livre éponyme de Abasse Ndione)
Interprétation : Katoucha Niane ; Ibrahima Mbaye ; Ismaïla Cissé ; Suzanne Diouf ; Viktor Lazlo ; Hubert Laba Ndao ; Thierno Ndiaye Doss ; Rokhaya Niang ; Omar Seck ;
Image : Makhète Diallo, François Khunel ;
Musique : Wasis Diop
Son Alioune Mbow ;
Décors : Mustapha Ndyae « Picasso » ;
Production : Huit Production : Moctar Ndiouga Ba
Synopsis
Dakar : Ramata, 50 ans, à la beauté envoûtante, croise un voyou de 25 ans, Ngor Ndong, au volant d’un taxi volé. Elle découvre alors le plaisir et renoncera à tout, à la vie dorée qu’elle a obtenue en épousant le richissime Matar Samb devenu Ministre de la Justice, à sa fille, à son petit fils. Elle s’enferme au Copacabana, le bar où Ngor Ndong l’avait emmenée lors de leur rencontre. Là, puis à Gorée, elle attendra l’improbable retour du jeune homme. Jusqu’à la folie, jusqu’à la mort. Ramata est une femme déchirée « comme une terre craquelée qui attend la pluie », « elle est à l’image d’une Afrique écartelée, perdue, écrasée par ses deux dimensions de modernité et de tradition » dit Léandre-Alain Baker.
Le rôle titre est tenu par Katoucha Niane, guinéenne, peuhle, mannequin égérie des grands couturiers des années 80 à 90, qui a dénoncé la pratique de l’excision dans son autobiographie : « Dans ma chair » publiée en 2007. Peu après le tournage du film, elle décède tragiquement en février 2008. Ramata sera son seul rôle.
Le réalisateur
Léandre-Alain Baker, congolais, est acteur, écrivain et réalisateur. Il a créé et animé avec l’écrivain Emmanuel Dongala le théâtre de l’Eclair de Brazzaville et, avec Caya Makhélé, le Cercle Littéraire de Brazzaville. Il est l’auteur de plusieurs romans et recueils de poésie. Comme réalisateur de cinéma, il a débuté par des courts métrages en France (« Un pygmée dans la baignoire » en 1993) et a signé des portraits d’écrivains comme Sony Labou Tansi et Tchicaya U Tam’si.
« Ramata » est son premier long métrage.