Mali – 1987 – fiction – 106 min – couleur – VOSTFR
Premier film d’Afrique noire primé au festival de Cannes, « Yeelen » a obtenu le Prix du Jury en 1987.
Réalisation : Souleymane Cissé
Scénario : Souleymane Cissé
Interprétation : Issiaka Kané, Aoua Sangaré, Niamanto Sanogo, Balla Moussa Keïta, Soumba Traoré, Ismaila Sarr, Youssous Ténin Cissé, Koke Sangaré
Montage : Andrée Davanture, Marie-Christine Miqueau, Jeany Frenck, Seipati Bulane
Image : Jean-Noël Ferragut, Jean-Michel Humeau ;
Son : Daniel Olivier, Michel Mellier ;
Musique : Michel Portal, Salif Keïta ;
Costumes : Kossa Mody Keïta ;
Production : Atria/Africascop, Les Films Cissé ;
Synopsis
Il y a quelques siècles, dans une famille de sorciers, un jeune homme, Nianankoro, s’apprête à recevoir le savoir destiné à lui assurer la maîtrise des forces qui l’entourent. Il s’agit du komo » que les Bambaras se transmettent de génération en génération. Cependant le père voit d’un mauvais oeil son fils devenir son égal, aussi sa mère éloigne-t-elle le jeune homme. Au cours de ce voyage initiatique, Nianankoro va apprendre à tester ses forces et ses pouvoirs et il devra inévitablement affronter son père en un combat mortel.
Pour Souleymane Cissé « Le sujet de Yeelen est la saga des Bambaras mais aussi la connaissance, ce que l’homme fait du savoir. (…) La rencontre entre les deux hommes [le père et le fils] à la fin du film symbolise la guerre, la grande tuerie, la folie de l’homme. Mais cet affrontement crée aussi la lumière, la renaissance d’un monde qui ne sera jamais détruit : il y aura toujours un signe d’espoir. »
« La lumière porte bien son nom. Le cinéaste a utilisé toutes les possibilités de l’imaginaire et des images pour composer ce conte mystique époustouflant ! » (Catherine Ruelle).
Le réalisateur
Né au Mali en1940, Souleymane Cissé se passionne dès son enfance pour le cinéma. Il suit un stage de projectionniste puis des études de cinéma à l’Institut des Hautes Etudes Supérieures de la Cinématographie de Moscou dont il est diplômé en 1969. De retour au Mali, il tourne en 1971 un moyen – métrage, « Cinq jours d’une vie », primé au festival de Carthage.
En 1975, il réalise en bambara son premier long-métrage, « Den Muso (La jeune fille) ». Viendront ensuite « Baara (Le travail) », Etalon de Yennenga au FESPACO 1979; puis, en 1982, « Finyé (Le vent) », sélectionné au Festival de Cannes la même année, Etalon de Yennenga au FESPACO 1983 et Tanit d’or aux Journées cinématographiques de Carthage ; et « Yeelen » tourné entre 1984 et 1987. Il réalise en 1995 un film sur l’apartheid en Afrique du Sud, « Waati (Le temps) ». En 2009, il présente au Festival de Cannes « Min Yé (Dis-moi qui tu es) ».
Souleymane Cissé est également producteur (Les films Cissé), exploitant et fondateur de l’UCECAO (Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest).