Aller au contenu

Timbuktu

De  Abderrahmane SISSAKO – 94 min – Mali –  2014 fiction – couleur  –  VOSTF – DCP

Scénario : Abderrahmane Sissako, Kessen Tall ;  Image : Sofian El Fani ; Montage : Nadia Ben Rachid ; Musique : Amine Bouhafa ; Son : Philippe Welsh, Roman Dymny, Thierry Delor ; Costumes : Ami Sow ;Interprétation : Ibrahim Ahmed dit Pino Desperado, Toulou Kiki, Abel Jafri, Fatoumata Diawara, Hichem Yacoubi, Kettly Noël, Mehdi AG Mohamed, Adel Mahmoud Cherif, Salem Dendou, Amar Mohamed ; Production : Les films du Worso www.lesfilmsduworso.com; Distribution : Le Pacte (5, rue Darcet – 75017 Paris,  contact : Jean-Baptiste Davi, jbdavi@le-pacte.com   tel :  01 44 69 59 44).
Le film a été sélectionné au Festival de Cannes 2014 et a obtenu le Prix du jury œcuménique.

Synopsis

Une gazelle qui fuit à travers les dunes : ” Ne la tuez pas, fatiguez la ” crie le chef des chasseurs qui la poursuivent en jeep. Dès la séquence d’ouverture, d’une grande beauté formelle, le ton est donné. A Tombouctou, tombée sous le joug des extrémistes religieux, les habitants subissent un régime de terreur : statues et autres symboles culturels détruits, jeunes interdits de musique et de football, femmes réduites à des ombres, “déviants ” condamnés à la lapidation. Pourtant certains osent des gestes de résistance non dénués d’humour et de poésie, à l’instar de Zabou la folle dont le visage à découvert est un masque tragique et grotesque tout à la fois … Non loin de là, au cœur du désert, une famille touareg semble échapper à cette oppression : avec sa femme Satima, sa fille Toya et Issan, son petit berger âgé de 12 ans, Kidane partage une vie pastorale simple et sereine. Jusqu’au jour où, à la suite de la mort accidentelle d’Amadou le pêcheur, Kidane devient à son tour la proie de chasseurs djihadistes à l’affût.
Imprégné de la lumière et des ocres du Sahel, mêlant lyrisme et engagement, le film d’Abderrahmane Sissako magnifie un peuple de résistants silencieux dont il dit lui-même qu’ils vont ” chantant dans leurs têtes une musique qu’on leur a interdit de chanter “.

Le réalisateur

Abderrahmane Sissako est né en 1961 à Kiffa, en Mauritanie, et passe son enfance au Mali. A partir de 1983, il suit à Moscou les cours du célèbre VGIK, l’Institut fédéral d’Etat du cinéma où il finalisera ses deux premiers courts métrages : ” Le jeu ” et ” Octobre ” qui sera présenté en 1993 dans la section “Un Certain Regard” du Festival de Cannes. En 1998, il réalise ” La Vie sur Terre “, puis en 2002 ” Heremakono – En attendant le bonheur”, deux films qui abordent de manière sensible l’exil et les rapports entre l’Afrique et l’Occident. Sélectionné dans plusieurs festivals internationaux et notamment à Cannes où il obtient le Prix de la critique internationale, ” Heremakono ” reçoit également l’Etalon de Yennenga du Fespaco de Ouagadougou. En 2006, dans la maison de son père au Mali, A.Sissako tourne ” Bamako “, où il met en scène un procès des institutions internationales face aux injustices que subit l’Afrique. Le film fut sélectionné hors compétition au Festival de Cannes 2006.