De Djibril DIOP MAMBETY – 87 min – Sénégal -1973 – fiction – couleur – VO wolof STF – DVD
Scénario : Djibril DIOP Mambéty ; Image : Pap Samba Sow, Georges Bracher ; Montage Siro Asteni, Emma Mennenti ; Musique Joséphine Baker, Mado Robin, Aminata Fall ; Son : El Hadji Mbow ; Décors et costumes : Aziz Diop Mambéty ;
Interprétation : Magaye Niang, Mareme Niang, Aminata Fall, Ousseynou Diop ; Production : Cinegrit, Studio Kankourama ; Distribution : Carlotta films.
Sélectionné au Festival de Cannes 1973.
Prix de la critique internationale (FIPRESCI) au Festival international du film de Moscou 1973.
Synopsis
Deux adolescents Mory, un berger conduisant son bétail à l’abattoir et Anta, étudiante marginale, se rencontrent et rêvent de partir faire fortune en France. Ils devront se procurer l’argent du voyage par n’importe quel moyen. Ils feront finalement des choix différents sans qu’il y ait, selon le réalisateur, le bon ou le mauvais choix.
Touki-Bouki, c’est le désir d’évasion, c’est aussi la peur du changement, et c’est finalement le mouvement dans l’immobilité, et le rêve éveillé. A la recherche d’un langage cinématographique nouveau, Djibril Diop restitue le cheminement mental de son héros par associations d’images, de couleurs et de sons où se mêlent passé, présent et visions fantasmatiques. C’est ” un chef d’œuvre libre et insolent, éclatant de joie et empreint d’une sourde mélancolie, le plus exalté et le plus extraordinairement inventif des films d’un cinéaste visionnaire et franc-tireur ” (Le Monde).
Le réalisateur
Djibril Diop Mambéty est né en 1945 à Colobane près de Dakar. Il fait des études de théâtre et joue en tant qu’acteur au Théâtre National Daniel Sorano et dans quelques films sénégalais et italiens. En 1969, il réalise Contras’City, le premier film africain comique, suivi en 1970 de Badou Boy, un moyen métrage en partie autobiographique. Touki Bouki est sélectionné à Cannes en 1973 et reçoit le prix de la critique internationale à Moscou. Après un documentaire Parlons Grand-mère (1989) le cinéaste revient à la fiction en 1992 avec Hyènes (film sélectionné à Cannes) d’après la pièce de F.Dürrenmatt, La visite de la vieille dame. De son projet de trilogie, ” Histoire de petites gens “, il ne pourra tourner que les deux premiers volets : Le Franc (Prix du meilleur court-métrage au Festival de Milan 1994) et La Petite vendeuse de Soleil ( 1998). Djibril Diop Mambéty est décédé en juillet 1998.