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Autour du festival

AUTOUR DU FESTIVAL CRA 2019

Samedi 9 novembre 2019 – Centre socioculturel Maison Cousté

Projection de WALLAY du réalisateur burkinabé Berni Goldblat

Le samedi 9 novembre, la directrice, Mériem El Badraoui, et toute son équipe, accueillaient une assistance nombreuse à la maison Cousté pour une séance de cinéma. Le partenariat du centre socioculturel et de l’association Afrique sur Bièvre est maintenant une tradition bien ancrée et nous nous réjouissons de présenter des films à des horaires favorables pour les familles dans un lieu convivial. Nous avons salué avec plaisir la présence amicale de Mr Omar Derrais, délégué du préfet à la politique de la ville.

Le film proposé était cette année Wallay du réalisateur burkinabé Berni Goldblat, tourné essentiellement au Burkina Faso en 2017, un long métrage qui, dès sa sortie, avait remporté un vif succès.

Dans la banlieue lyonnaise, un adolescent donne bien des soucis à son père qui l’élève seul après le décès de sa femme.
Pris par son travail, ce dernier ne peut veiller de près à l’emploi du temps et aux fréquentations de son fils et il décide de le confier à son frère, resté au pays, le Burkina Faso. Le jeune garçon, qui croit partir pour des vacances insouciantes, découvre peu à peu une vie quotidienne beaucoup moins confortable que la sienne, la frugalité et les contraintes d’un labeur quotidien. Il supporte mal l’autorité du père de famille, respecté par tous ses proches, qui ne manifeste à son endroit aucune indulgence. Mais, progressivement, grâce à un cousin très sympathique et à la gentillesse des femmes de la famille, surtout sa grand-mère, il va s’ouvrir à la chaleur de la société africaine et des rapports humains, apprécier la politesse et le respect en vigueur et se familiariser avec la culture du pays de ses ancêtres. Il va mûrir et son oncle pourra lui dire à la fin du film : « Ton père peut être fier de toi ».

Le film est sensible sans mièvrerie, l’évocation de la vie au Burkina présente un réel intérêt documentaire et l’interprétation des personnages est excellente. Le film a beaucoup intéressé les spectateurs comme l’ont montré les échanges qui ont suivi. On remarquait notamment un groupe de messieurs d’origine africaine accompagnés de leurs fils adolescents, venus avec l’animatrice du centre socioculturel ASPIR de L’Haÿ les Roses, ainsi que des mères de famille de Cachan. La thématique du film, l’écartement entre deux cultures, ont fait l’objet de remarques fort intéressantes, parfois contrastées, et de témoignages enrichissants. On a pu ainsi ressentir tous les mérites d’un cinéma de qualité, qui peut apporter divertissement, dépaysement et matière à réflexion.

La même atmosphère de discussions amicales s’est retrouvée au cours du goûter partagé, offert par la maison Cousté, qui a suivi la projection.

 

Maison des familles de Gentilly

 Mercredi 27 novembre – Séance intergénérationnelle

Projection de SUPA MODO de Likarion Wainaina – Kenya – 2018 – 74 min

Comme chaque année, dans le cadre du Festival des solidarités, Afrique sur Bièvre, en partenariat avec la ville, a organisé une séance de cinéma intergénérationnelle à la Maison des familles de Gentilly. La projection avait été préparée en amont avec les animatrices des ateliers sociolinguistiques de la ville au Chaperon vert et à la salle municipale du162 où nous avions présenté également le programme du festival Ciné Regards Africains.

Suzie Grenèche et son assistante Malek introduisent la séance et présentent les membres d’Afrique sur Bièvre. Le public est composé d’enfants venus du centre de loisirs Courbet avec leur animateur, de dames des ateliers sociolinguistiques accompagnées des animatrices et de personnes de la ville liées à la vie associative.

Le film Supa Modo, n’est pas encore sorti en salle mais il remporte un très grand succès dans les festivals. Nous étions heureux de pouvoir en proposer la projection, car il parle aux spectateurs de tout âge et de tout pays même s’il se passe au Kenya.

Jo, la jeune héroïne est atteinte d’une maladie incurable et les médecins ne peuvent plus rien faire pour elle. Sa mère, pour l’avoir près d’elle, veut la retirer de l’hôpital où elle se plaisait beaucoup, grâce à la présence d’enfants de son âge, très bien encadrés, et surtout divertis par les films de superhéros projetés par Mike, un jeune homme fou de cinéma. Jo, elle, aimerait être une super héroïne capable de voler. Confinée par sa mère dans la maison, elle devient très triste et rêve qu’elle exerce ses superpouvoirs dans une forêt. Grâce à la complicité de sa grande sœur et des gens du village, elle va pouvoir aller jouer dehors et surtout endosser les rôles dont elle rêve. Elle devient le personnage principal d’un film dont elle a imaginé le scénario et qui est réalisé grâce à la participation imaginative et enthousiaste de tous les habitants, sous la direction de Mike. Toutes les séquences de tournage du film dans les rues et les espaces du village sont inventives et drôles et la mort, montrée comme un envol joyeux, apparait finalement comme une sorte d’apothéose.
C’est un très beau film, ode à l’imagination, à l’enfance et au cinéma pour la capacité d’enchantement qu’il procure.

Les enfants n’ont pas été les derniers à donner leur avis, et leurs questions comme leurs remarques étaient pertinentes. Tous les spectateurs ont apprécié et le goûter qui a suivi, préparé en partie par les enfants, a été joyeusement partagé. Ce fut une belle après-midi à Gentilly.

Un article de Michel Amarger

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Dans la revue Images francophones, à la date du 23/11/2016, dans son article « Tremplin pour deux réalisatrices africaines« , Michel Amarger* rappelle les objectifs du concours de courts-métrages organisé par Afrique sur Bièvre, et communique les longues interviews qu’il a réalisées avec les deux lauréates.

• Tremplin pour deux réalisatrices africaines

*Michel  Amarger, journaliste, critique, spécialiste des cinémas d’ Afrique,  accompagne depuis plusieurs années Ciné Regards Africains, en présentant les films et en animant les échanges avec le public à l’issue des projections.
Il a fait partie du jury de professionnels qui a établi le palmarès du Concours et animé avec Catherine Ruelle la séance de remise des trophées.

CRA 2016 au jour le jour : Samedi 19 novembre, une journée particulièrement remplie.

Bibliothèque centrale de Cachan, 15h

La conférence de Jean-Claude Rullier, ancien responsable du Pôle Education à l’Image de la Région Poitou Charentes , a rappelé des aspects de l’histoire des cinémas d’Afrique de l’Ouest des indépendances à nos jours. Avec la projection d’extraits de films, le conférencier s’est attaché à montrer l’évolution des objectifs et des écritures cinématographiques de réalisateurs importants en fonction de leur formation, de leur tempérament et des circonstances traversées par leurs pays respectifs. Ses analyses fines et précises ont permis aux cinéphiles d’approfondir leur culture et d’affiner leur réception des films venus du continent africain.

Espace Jean Vilar, Arcueil, 18h 

Un temps fort du festival 2016, la remise des trophées du concours Tremplin Jeunes réalisateurs.

Le concours de courts-métrages organisé par Afrique sur Bièvre pour fêter sa 10e édition voulait récompenser des élèves en fin de cycle dans des écoles de cinéma africaines et les aider dans leur future carrière. Gérard Najman présente les deux lauréates, Nadège Delwendé Naré pour son film « L’absence » dans la catégorie fiction et Edwige Pauline Abouadji pour « Dipri, fête mystique en pays abidji » dans la catégorie documentaires. Après la projection de chaque film,

Les réalisatrices ont été interviewées respectivement par Michel Amarger pour Nadège et Catherine Ruelle pour Edwige, les deux critiques ayant participé au jury de professionnels chargés du palmarès. Les échanges très chaleureux ont apporté beaucoup d’éclaircissements au public et donné un témoignage sur la relève des cinémas d’Afrique.

Un cocktail convivial a rassemblé spectateurs, généreux donateurs, gens de cinéma et membres d’Afrique sur Bièvre, heureux de célébrer l’événement avant la séance suivante.

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Espace Jean Vilar, 21h

« A peine j’ouvre les yeux, » de la jeune réalisatrice tunisienne Leyla Bouzid est présenté par Mouloud Mimoun, qui nous a fait l’amitié de venir nous rejoindre après une séance du Maghreb des films. Il rappelle la situation de la Tunisie en 2010, avant la révolution dite de « jasmin » et le choix de la réalisatrice de choisir cette période pour y situer l’action de son récit., il souligne les aspirations d’une jeunesse qui se sent à l’étroit dans une société fermée et l’importance de la musique et des chansons pour l’expression de ces jeunes. Des précisions sont données sur les acteurs et un échange s’instaure avec la salle, notamment avec des spectatrices tunisiennes de différentes générations.

 

 

CRA 2016 au jour le jour : Mardi 15 novembre. Auditorium du conservatoire de Gentilly

Cette séance, en marge du festival, était organisée en direction des antennes de quartier de Gentilly, en partenariat avec la mairie. On comptait aussi dans l’assistance Mr Jean-Luc Laurent, député du Val de Marne, des représentants de l’AMSCID (association malienne partenaire de la ville) et des jeunes maliens d’un foyer de Paris avec leur animatrice. Pour illustrer le thème de l’émigration, retenu par la ville, Afrique sur Bièvre avait proposé d’aborder le départ des Africains vers l’Europe du point de vue de ceux qui, restés en Afrique, militent pour dissuader les jeunes de tenter une aventure dangereuse. Dans « Le cri de la mer », d’Aïcha Thiam, une mère sénégalaise, qui a perdu son fils unique en mer, veut sensibiliser contre l’émigration clandestine avec un collectif de femmes dans son cas et les aider à assurer leur subsistance au sein d’une coopérative. Avec son film « L’absence », Nadège Delwendé Naré, présente dans la salle, met l’accent sur ce que peuvent vivre les membres d’une famille restés au pays en l’absence de l’un des leurs parti en Europe et sur les   tensions qui en résultent. Le débat qui a suivi a été nourri et enrichissant.

CRA 2016 au jour le jour : Lundi 14, mardi 15, jeudi 17 et vendredi 18 novembre

Il revenait aux séances scolaires d’inaugurer Ciné Regards Africains en liaison avec la Semaine de la solidarité internationale.

L’espace Jean Vilar à Arcueil, le cinéma La Pléiade à Cachan et le cinéma La Tournelle à L’Haÿ les Roses, ont accueilli respectivement, avec leurs enseignants, des classes de CM1/CM2 venues d’écoles élémentaires d’Arcueil, de Gentilly, de Cachan et de L’Haÿ les Roses. C’est à près de 600 élèves qu’ont été proposés deux courts-métrages sénégalais, récompensés dans des festivals internationaux : « La petite vendeuse de soleil » de Djibril Diop Mambéty et « Deweneti » de Dyana Gaye. Ce jeune public, particulièrement réactif, a beaucoup aimé ces films et alimenté, comme toujours, des échanges vivants par des remarques et questions très pertinentes.