“Dans ma tête un rond-point“, ce titre énigmatique du documentaire de l’Algérien Hassen Ferhani, est tout à fait représentatif de l’originalité du film. Si le cadre des abattoirs d’Alger renvoie bien à des activités professionnelles réalistes, c’est davantage à ce que disent, ce que pensent, ce que ressentent les personnages, avec leurs rêves et leurs frustrations, leur courage et leur humour, que le réalisateur s’est intéressé. Grâce aux longs moments qu’il a passés avec eux, il a su capter leur confiance et recueillir des témoignages authentiques. Le film, lent, a déconcerté certains spectateurs tandis que d’autres ont été sensibles à ce type d’écriture cinématographique et à ce qu’il révèle sur l’Algérie d’aujourd’hui.
Mouloud Mimoun a su situer Hassen Ferhani dans une nouvelle génération de cinéastes, qui s’illustrent surtout dans le genre du documentaire, et animé les échanges avec la salle. Les discussions se sont poursuivies autour du verre de l’amitié offert par le cinéma et Afrique sur Bièvre.