« Un homme qui crie » de Mahamat Saleh Haroun, peut être d’ores et déjà considéré comme un classique du cinéma.La maîtrise dont fait preuve le cinéaste dans le rythme, tout de lenteur, imprimé à l’action et au cheminement intérieur des personnages, son usage de l’ellipse, sa science des gros plans , la concision des dialogues, qui fait leur force, et la complexité des sentiments des personnages, tout cela est salué par le public dans les échanges qui suivent la projection, animés par Catherine Ruelle. Est appréciée aussi la façon dont le contexte de guerre civile est rendu par une grande sobriété de moyens, par la bande son notamment sans scènes spectaculaires. La performance de l’acteur principal qui sait faire ressentir toute la complexité des relations de père à fils, thème central chez le réalisateur, est également soulignée.
C’était une soirée de qualité, de l’aveu de tous.