« L’œil du cyclone », du Burkinabé Sekou Traoré, introduit immédiatement les spectateurs dans une atmosphère de profonde tension, générée par les bruits de bottes d’abord, puis par la dureté de l’affrontement à huis clos d’un ancien enfant-soldat, bloc de violence et de désespoir cynique, et une avocate idéaliste. Le scénario, tiré d’une pièce de théâtre, en a gardé la dramaturgie serrée et ménage habilement l’attente angoissée du spectateur. Catherine Ruelle explicite l’arrière plan économico-politique de l’action située dans un pays d’Afrique non défini en proie à la guerre civile et qui peut s’appliquer à plusieurs territoires du continent.
Une intrigue portée par des acteurs remarquables et qui ne laisse pas le public indifférent.