Afrique sur Bièvre était cette année encore à Angers pour la 16e édition du Festival Cinémas d’Afrique . Organisée par la dynamique association Cultures et Cinémas d’Afrique avec le soutien de la ville, du département et de la région Pays de la Loire ainsi que d’autres partenaires, cette manifestation a lieu tous les deux ans, et les Angevins sont fidèles au rendez-vous auquel ils sont sensibilisés toute l’année. En amont et autour du festival sont organisés en effet des actions à destination des jeunes et des scolaires et des événements culturels pour différents publics dans divers lieux de l’agglomération.
Le festival de cinéma proprement dit a animé tout le centre ville pendant une semaine.
La Place du Ralliement, transformée en jardin « Rencontre des cultures » pour valoriser la richesse des pratiques autour de l’accueil dans les cultures d’Afrique, drainait de nombreux passants attirés par les plantes, la cérémonie du thé et du café, les jeux et les animations quotidiennes.
Les projections avaient lieu au grand Théâtre ou au cinéma « Les 400 coups » tout proche et la programmation reprenait essentiellement des films sélectionnés au Fespaco, ce qui a permis un « rattrapage » à ceux d’entre nous qui n’y avaient pas participé. Nous avons pu découvrir ou revoir 7 longs métrages( fiction ou documentaires) et 10 courts métrages sans compter les 6 courts du festival pour la jeunesse. (voir le site www.cinemasdafrique.asso.fr)
Quant au palmarès, le Jury Jeunes a récompensé pour les courts métrages « L’Arbre sans fruit » de Aïcha Macky (Niger) et pour les longs métrages « L’île de Perejil » du marocain Ahmed Boulane avec une mention spéciale à « Wallay » de Berni Goldblat (Burkina Faso).
Le Prix du Public a été décerné pour les courts métrages à Aïcha Macky pour « L’Arbre sans fruit » et pour les longs métrages à Berni Goldblat pour « Wallay ».
Un des agréments du festival d’Angers, c’est d’offrir la possibilité de rencontrer facilement les réalisateurs africains présents, soit le jour de la projection de leur film dans la salle, joliment décorée à l’africaine, dévolue aux échanges, soit de façon informelle, à d’autres moments . C’est ainsi que nous avons pu prendre des contacts et nous mêler aux conversations très riches des groupes de jeunes cinéastes qui se retrouvaient avec plaisir. Nous avons notamment longuement parlé avec Aïcha Macky qui sera présente à Cachan lors de notre festival Ciné Regards en novembre, avec le Nigérien Malam Saguirou réalisateur d’un remarquable documentaire sur les recherches en énergie solaire d’un savant nigérien (« Solaire made in Africa ») , et avec Boubacar Sangaré qui, dans son film très intéressant « Une révolution africaine » restitue les 10 jours de la chute de Blaise Compaoré, au Burkina Faso.
Des journées agréables, enrichissantes et fort utiles à la préparation du prochain festival d’Afrique sur Bièvre