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Festival - 4. page

CRA 2017 Le festival au jour le jour

 

 

Mardi 28 novembre – Cinéma La Tournelle – l’Haÿ- les- Roses

Séance de courts métrages

A la sortie de la séance, nombreux furent les spectateurs à dire leur plaisir de découvrir des œuvres très diverses aussi bien par leurs pays d’origine que par leurs thématiques. Michel Amarger, qui animait la soirée, a proposé que chaque court-métrage donne lieu à une présentation et un échange spécifiques, afin de saisir l’originalité de chacun d’eux.
Maman(s) de Maïmouna Doucouré (France/Sénégal) a suscité un débat animé sur la question des co-épouses dans le cadre d’une famille sénégalaise vivant en France. Des spectateurs ont aussi souligné la charge émotionnelle du film centré sur le regard d’une fillette de huit ans.

On est bien comme ça de Mehdi Barsaoui (Tunisie) abordait, sous forme de comédie, un autre aspect de l’intimité familiale avec un grand-père insupportable, sa fille et son petit-fils. L’échange a dépassé le contenu du film, pour aborder la situation actuelle de la production cinématographique en Tunisie.

La laine sur le dos de Lotfi Achour (Tunisie), avec pour thème la corruption, a été l’occasion d’un échange autour des interrogations que suscite aujourd’hui la situation politique de la Tunisie.

Une place dans l’avion de Khadidiatou Sow (Sénégal) traite d’un sujet grave, le mirage de l’Occident pour les Africains, mais sous une forme totalement burlesque. Les familiers du cinéma africain n’ont pas manqué de remarquer les références aux films de Djibril Diop-Mambéty. Mais Jacques Tati et Pierre Etaix ont aussi été évoqués.

Mercredi 29 novembre Cinéma La Pléiade – Cachan

Séance collège

26 élèves d’une classe de 4ème du collège Victor Hugo de Cachan ont assisté à la projection du film Wallay de Berni Goldblat. Les réactions au cours de la séance elle-même aussi bien que les questions soulevées lors du débat ont témoigné de l’intérêt des élèves pour un film dont le personnage principal avait leur âge.

 

CRA 2017 au jour le jour

En guise de prologue, mardi 21 novembre, Cinéma La Pléiade Cachan.

 En partenariat avec La Pléiade dans le cadre du mardi des réalisateurs, et à l’occasion du centenaire de sa naissance, Afrique sur Bièvre tenait à rendre hommage à Jean Rouch avec la projection de « Moi, un noir » (1958).

Cette séance a été un beau succès. Les spectateurs, nombreux, ont beaucoup apprécié le film et la présentation de Catherine Ruelle qui animait le débat. Celle-ci, très impliquée dans l’organisation des manifestations autour du pionnier du cinéma-vérité était accompagnée de Pierre-David Fila, un réalisateur congolais qui a bien connu Jean Rouch.. L’un et l’autre étaient très satisfaits du contact avec le public.

Les séances scolaires du lundi 20 au vendredi 24 novembre.

Jean Vilar, Arcueil – La Pléiade Cachan – La Tournelle L’Haÿ les Roses

Ce sont au total près de 700 enfants, élèves de CM1/CM2 d’écoles de Gentilly, Arcueil, Cachan et L’Haÿ les Roses qui sont venus avec leurs enseignants et des parents accompagnateurs découvrir deux courts-métrages marocains .

« Aya va à la plage », réalisé en 2015 par Maryam Touzani, met en scène une fillette de 10 ans, employée comme domestique dans un appartement de Casablanca.. Exploitée et enfermée, elle garde pourtant sa joie de vivre, nourrit ses rêves et trouve réconfort auprès d’une voisine.

Le jeune héros du « Ticket de cinéma », de Ayoub Layoussifi, un garçon de 11 ans, est fou de cinéma mais sa mère écrasée par ses conditions de vie difficiles , n’a pas d’argent et ne comprend pas sa passion. Hassan déploie alors toutes les ressources de son imagination pour aller voir Spiderman 3 avant la fermeture définitive du cinéma de son quartier.

Très réceptif comme toujours, ce jeune public n’a pas été avare de questions ni de commentaires.

Des élèves du collège Dulcie September à Arcueil, ont quant à eux suivi au Burkina Faso, à travers le film « Wallay » de Berni Goldblat, un adolescent éloigné de la banlieue lyonnaise où son père l’élève seul. Ce dernier , en le confiant à son frère resté au pays, espère que l’environnement rural et familial lui fera recouvrer de vraies valeurs.

LE FESTIVAL

Vendredi 24 novembre Maison pour Tous Villejuif

Wallay de Berni Goldblat.

C’était la séance d’ouverture du festival proprement dit.

« Wallay » de Berni Goldblat, raconte l’expérience initiatique d’un adolescent dont le père, qui l’élève seul dans la banlieue lyonnaise, a du mal à maîtriser l’éducation. Ce dernier , en le confiant à son frère resté au pays, le Burkina Faso, espère que l’environnement rural et familial lui fera recouvrer de vraies valeurs.

La salle de la MPT était pleine d’un public varié et le réalisateur, dès son entrée , s’en est félicité. L’association qu’il a fondée au Burkina Faso où il vit s’attache à la création et la diffusion d’outils de sensibilisation en direction des jeunes notamment. La chaleur qui émane de ses interventions se retrouve dans un film sensible, ancré dans le réel et qui laisse une large part aux possibilités d’évolution positive quand les différentes générations savent dialoguer et que la culture d’origine de la famille apporte d’autres richesses. La ténacité que Berni Goldblat a manifestée pour mener au bout ce projet cinématographique qui lui tenait à cœur a été récompensée par l’adhésion des spectateurs, toutes générations confondues.

Les temps forts du festival 2017

Afrique sur Bièvre a eu à cœur, cette année encore,  pour commémorer le 10ème anniversaire de la création de l’association, de faire venir des réalisateurs africains, pour que se perpétuent les échanges fructueux avec le public.
Deux temps forts à retenir :

  • Un « focus » sur le cinéma du Niger d’hier et d’aujourd’hui avec la présence des réalisatrices nigériennes Aïcha Macky et Rahmatou Keita,  à Cachan les 25 et 26 novembre, 
  • Un « focus » sur le cinéaste congolais Dieudo Hamadi. Il sera avec nous à Arcueil les 2 et 3 décembre pour la projection de deux de ses films et présentera des films d’un autre jeune réalisateur congolais : Tshoper Kabambi.

Un grand merci à la McMillan-Stewart Foundation qui, après avoir soutenu l’an dernier l’opération « Tremplin jeunes réalisateurs » nous apporte, cette année encore, son soutien financier pour mener à bien ces projets.

Festival 2017

 

La 11 e édition du festival Ciné Regards Africains organisé par l’association Afrique Sur Bièvre aura lieu du vendredi 24 novembre au dimanche 03 décembre 2017 dans les communes du Val de Bièvre.

En attendant, vous pouvez télécharger notre dépliant ou notre programme çi dessus.

 

CRA 2016 au jour le jour : Clap de fin

La 10e édition de Ciné Regards Africains s’est achevée à La Pléiade, autour du verre de l’amitié offert par la mairie de Cachan dans le hall du cinéma.

L’équipe d’Afrique sur Bièvre est heureuse d’avoir offert une programmation qui, d’après les témoignages recueillis, a cette année encore, intéressé un public fidèle, sensible à la possibilité de découvrir des films difficiles à voir autrement. La présence de ces spectateurs, leur participation aux échanges, sont la meilleure récompense pour l’action des bénévoles engagés dans l’aventure de Ciné Regards .

L’équipe remercie tous les partenaires institutionnels qui ont contribué à la réussite de cette 10e édition , les villes de l’ancienne communauté d’agglomération du Val de Bièvre, les élus, les salles de cinéma et leur personnel, et les membres du comité de parrainage .

Un merci particulier, pour cette édition anniversaire, à ceux qui ont apporté leur concours au Tremplin Jeunes réalisateurs :

  • les professionnels du cinéma, qu’ils soient membres du jury et/ou qu’ils aient aidé par leurs conseils, leurs informations ou des rencontres, les lauréates des deux prix
  • les généreux donateurs (particuliers, la Fondation Mac Millan)

 

Rendez-vous est pris pour 2017 : A L’AN PROCHAIN !

 

*tout ce qui concerne Ciné Regards Africains 2016 peut être consulté sur le site https://asurb.com

CRA 2016 au jour le jour : Dimanche 27 novembre, cinéma La Pléiade Cachan

Pour sa séance de clôture  Ciné Regards Africains proposait quatre courts-métrages d’origine variée après un prélude musical  interprété par la chorale  » La voix est libre ».

Michel Amarger, avant la projection de « La petite vendeuse de soleil », un classique sénégalais (1998), présente le réalisateur Djibril Diop Mambéty,  créateur d’un langage cinématographique novateur dans les débuts du cinéma africain. « La petite vendeuse… » est le deuxième volet d’une trilogie dédiée aux petites gens, interrompue par le décès du cinéaste.  Le film a beaucoup plu aux spectateurs, avec son mélange de réalisme documentaire et de conte optimiste, le personnage courageux, généreux et lumineux de la jeune héroïne et l’originalité des prises de vue. Le critique, qui a assisté en partie au tournage et connaît bien le Sénégal, précise que , à quelques exceptions près, les rôles sont interprétés par des non professionnels. Le regard que porte sur eux le réalisateur est nourri, en dehors du talent, par la profonde empathie qu’il éprouve pour les enfants des rues et les personnes qui les côtoient dans les quartiers de Dakar.

En deuxième partie, Amal, de Aïda Senna, franco-marocaine venue de la photographie, abordait les souffrances  dues aux  tabous de la grossesse non désirée  ou de l’homosexualité ;  Lazy Susan, transportait brièvement, sur un ton de comédie sociale satirique ,dans un fast food d’Afrique du Sud , avec une serveuse confrontée à des  clients désagréables  ; et Anay Ny Lanana faisait suivre le cheminement malaisé, dans les ruelles de la capitale malgache, d’un très vieux porteur d’eau souriant malgré la pénibilité de sa tâche. Trois tranches de vie, trois morceaux de destinée, illustrant bien le désir de jeunes réalisateurs  de donner à voir le monde qui les entoure avec les ressources du cinéma.

A la fin des échanges, toute l’équipe d’Afrique sur Bièvre, autour de la présidente, vient à l’avant-scène saluer le public et lui donner rendez-vous pour la prochaine édition de Ciné Regards Africains, dans un an.

CRA 2016 au jour le jour : Samedi 26 novembre, cinéma La Pléiade, Cachan

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Soirée hommage  à Sotigui Kouyaté.

Le grand acteur burkinabé de théâtre et de cinéma, le griot, musicien et conteur,  décédé en 2010, était  parmi nous ce samedi  26 novembre.  D’abord de nombreuses photographies, projetées sur l’écran, présentaient aux spectateurs, dès leur entrée dans la salle, son personnage charismatique dans ses multiples rôles. Puis Lise Doussin, présidente de l’association Afrique sur Bièvre,  retrace  la longue carrière de Sotigui Kouyaté en insistant sur sa dimension de griot, dépositaire de la tradition et de la sagesse d’une longue lignée. Elle avait auparavant accueilli Esther Marty Kouyaté, son épouse, directrice artistique de « La voix du griot » et Dani Kouyaté, son fils, réalisateur, ainsi que Catherine Ruelle venue témoigner de son amitié de longue date pour Sotigui et la famille  Kouyaté.  Ces derniers vont à leur tour évoquer Sotigui , sa carrière, sa personnalité, des épisodes de vie privés et professionnels et leur sourire, au delà de l’admiration et de l’affection que leurs propos traduisent,  montre à quel point la  présence de Sotigui fut pour eux une source de lumière. Le court-métrage Errance, projeté en début de séance, fait très bien ressentir l’aura qui entoure  cet artiste hors du commun.

Sia, le rêve du python, est le deuxième long métrage réalisé par Dani avec son père comme interprète, mais c’est un projet tout personnel que le cinéaste a mis en scène. Partant d’un célèbre mythe soninké du 7e siècle, encore présent dans l’imaginaire de ses compatriotes, il le revisite en analysant les formes aliénantes que peut revêtir le pouvoir et sa relativité,  et propose métaphoriquement  des moyens de s’en affranchir. Cette réflexion sur le politique, que le réalisateur a explicitée lors du débat par rapport à la situation de son pays, a été bien perçue par le public. Celui-ci, par ailleurs, a apprécié la trame narrative du mythe  et la beauté des décors et des costumes. Quatre d’entre eux étaient exposés sur la scène et Esther a raconté les étapes de leur création.

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Avec London River, réalisé en 2009 par Rachid Bouchared, le public était plongé dans l’actualité plus récente des attentats terroristes.  Ils ont frappé la capitale britannique dans le film, mais ils éveillent évidemment des échos. la situation de cette histoire à Londres permet en tout cas de faire se rencontrer deux parents à la recherche de leurs enfants dont ils sont sans nouvelles, et deux acteurs remarquables, par leur talent et la profonde humanité qu’ils incarnent. Le longiligne et réservé Ousmane, doté d’une force tranquille, noir, garde-chasse venu de France, et Elisabeth, la cultivatrice spontanée et sensible de Guernesay, vont se rapprocher dans leur quête commune. La mère écorchée vive va oublier ses préjugés et admettre qu’Ousmane  et elle,  au delà de leurs différences de culture, partagent la même angoisse, les mêmes espoirs et la même douleur. Ils peuvent se comprendre et devenir des amis, et ainsi cultiver la mémoire commune de leurs enfants qui s’aimaient. Les nombreux applaudissements de la salle à l’issue de la projection étaient éloquents.

 

CRA 2016 au jour le jour : Maison pour Tous Gérard Philipe,Vendredi 25 novembre

Afrique sur Bièvre était heureuse de retrouver  cette année encore, la MPT Gérard Philipe, son équipe et son public pour une séance ouverte à tous.   Fejria Deliba, la réalisatrice de « D’une pierre deux coups » est en ce moment au festival de Goa avec une partie de son équipe pour présenter son film et Milouda Chaqiq, l’actrice principale, était retenue à Rennes. Heureusement Taïdir Ouazine qui joue actuellement au théâtre à Paris, nous a fait l’amitié, un jour de relâche, de venir nous parler d’un  film dont le tournage lui a laissé une forte impression et qu’elle a revu avec plaisir et émotion. Le public a plébiscité ce film délicat, touchant et drôle. La richesse du scénario et des personnages, ancrés dans la société contemporaine, l’habileté du montage parallèle qui permet de découvrir progressivement le passé d’une femme qui ne se réduit pas à son rôle de mère et une fratrie « joliment composite » de 11 enfants adultes réunis par l’inquiétude devant l’absence de cette Yema toujours disponible, ont beaucoup plu aux spectateurs tout comme la justesse de ton et l’empathie qui imprègnent l’ensemble sans caricature ni mièvrerie. Et puis, la performance de l’actrice Tata Milouda dans le rôle de la mère  a impressionné l’assistance, admirative.

Tout le monde souhaite à ce film une deuxième  carrière en salle, amplement méritée, pour qu’il atteigne un très large public