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CRA 2016 au jour le jour : Maison pour Tous Gérard Philipe,Vendredi 25 novembre

Afrique sur Bièvre était heureuse de retrouver  cette année encore, la MPT Gérard Philipe, son équipe et son public pour une séance ouverte à tous.   Fejria Deliba, la réalisatrice de « D’une pierre deux coups » est en ce moment au festival de Goa avec une partie de son équipe pour présenter son film et Milouda Chaqiq, l’actrice principale, était retenue à Rennes. Heureusement Taïdir Ouazine qui joue actuellement au théâtre à Paris, nous a fait l’amitié, un jour de relâche, de venir nous parler d’un  film dont le tournage lui a laissé une forte impression et qu’elle a revu avec plaisir et émotion. Le public a plébiscité ce film délicat, touchant et drôle. La richesse du scénario et des personnages, ancrés dans la société contemporaine, l’habileté du montage parallèle qui permet de découvrir progressivement le passé d’une femme qui ne se réduit pas à son rôle de mère et une fratrie « joliment composite » de 11 enfants adultes réunis par l’inquiétude devant l’absence de cette Yema toujours disponible, ont beaucoup plu aux spectateurs tout comme la justesse de ton et l’empathie qui imprègnent l’ensemble sans caricature ni mièvrerie. Et puis, la performance de l’actrice Tata Milouda dans le rôle de la mère  a impressionné l’assistance, admirative.

Tout le monde souhaite à ce film une deuxième  carrière en salle, amplement méritée, pour qu’il atteigne un très large public

CRA 2016 au jour le jour : jeudi 24 novembre, La Tournelle, L’Haÿ les Roses

« Dans ma tête un rond-point« , ce titre énigmatique du documentaire de l’Algérien Hassen Ferhani, est tout à fait représentatif de l’originalité du film. Si le cadre des abattoirs d’Alger renvoie bien à des activités professionnelles réalistes, c’est davantage à ce que disent, ce que pensent, ce que ressentent les personnages, avec leurs rêves et leurs frustrations, leur courage et leur humour, que le réalisateur s’est intéressé. Grâce aux longs moments qu’il a passés avec eux, il a su capter leur confiance et recueillir des témoignages authentiques. Le film, lent, a déconcerté certains spectateurs  tandis que d’autres ont été sensibles à ce type d’écriture cinématographique et à ce qu’il révèle sur l’Algérie d’aujourd’hui.
Mouloud Mimoun a  su situer Hassen Ferhani dans une nouvelle génération de cinéastes, qui s’illustrent surtout dans le genre du documentaire, et animé les échanges avec la salle. Les discussions se sont poursuivies autour du verre de l’amitié offert par le cinéma et Afrique sur Bièvre.

CRA 2016 au jour le jour : Mardi 22 novembre, Cinéma la Tournelle, L’Haÿ les Roses

« Un homme qui crie » de Mahamat Saleh Haroun, peut être d’ores et déjà considéré comme un classique du cinéma.La maîtrise dont fait preuve le cinéaste dans le rythme, tout de lenteur, imprimé à l’action et au cheminement intérieur des personnages, son usage de l’ellipse, sa science des gros plans , la concision   des dialogues, qui fait leur   force, et la complexité des sentiments des personnages, tout cela est salué par le public dans les échanges qui suivent la projection, animés par Catherine Ruelle. Est appréciée aussi la façon dont le contexte de guerre civile est rendu par une grande sobriété de moyens, par la bande son notamment sans scènes spectaculaires. La performance de l’acteur principal qui sait faire ressentir toute la complexité des relations de père à fils, thème central chez le réalisateur, est également soulignée.

C’était une soirée de qualité, de l’aveu de tous.

CRA 2016 au jour le jour : Dimanche 20 novembre, Espace Jean Vilar

« L’œil du cyclone », du Burkinabé Sekou Traoré, introduit immédiatement les spectateurs dans une atmosphère de profonde tension, générée par les bruits de bottes d’abord, puis par la dureté de l’affrontement à huis clos d’un ancien   enfant-soldat, bloc de violence et de désespoir cynique, et une avocate idéaliste. Le scénario, tiré d’une pièce de théâtre, en a gardé la dramaturgie serrée et ménage habilement l’attente angoissée du spectateur. Catherine Ruelle explicite l’arrière plan économico-politique de l’action située dans un pays d’Afrique non défini en proie à la guerre civile et qui peut s’appliquer à plusieurs territoires du continent.

Une intrigue portée par des acteurs remarquables et qui ne laisse pas le public indifférent.

 

CRA 2016 au jour le jour : Samedi 19 novembre, une journée particulièrement remplie.

Bibliothèque centrale de Cachan, 15h

La conférence de Jean-Claude Rullier, ancien responsable du Pôle Education à l’Image de la Région Poitou Charentes , a rappelé des aspects de l’histoire des cinémas d’Afrique de l’Ouest des indépendances à nos jours. Avec la projection d’extraits de films, le conférencier s’est attaché à montrer l’évolution des objectifs et des écritures cinématographiques de réalisateurs importants en fonction de leur formation, de leur tempérament et des circonstances traversées par leurs pays respectifs. Ses analyses fines et précises ont permis aux cinéphiles d’approfondir leur culture et d’affiner leur réception des films venus du continent africain.

Espace Jean Vilar, Arcueil, 18h 

Un temps fort du festival 2016, la remise des trophées du concours Tremplin Jeunes réalisateurs.

Le concours de courts-métrages organisé par Afrique sur Bièvre pour fêter sa 10e édition voulait récompenser des élèves en fin de cycle dans des écoles de cinéma africaines et les aider dans leur future carrière. Gérard Najman présente les deux lauréates, Nadège Delwendé Naré pour son film « L’absence » dans la catégorie fiction et Edwige Pauline Abouadji pour « Dipri, fête mystique en pays abidji » dans la catégorie documentaires. Après la projection de chaque film,

Les réalisatrices ont été interviewées respectivement par Michel Amarger pour Nadège et Catherine Ruelle pour Edwige, les deux critiques ayant participé au jury de professionnels chargés du palmarès. Les échanges très chaleureux ont apporté beaucoup d’éclaircissements au public et donné un témoignage sur la relève des cinémas d’Afrique.

Un cocktail convivial a rassemblé spectateurs, généreux donateurs, gens de cinéma et membres d’Afrique sur Bièvre, heureux de célébrer l’événement avant la séance suivante.

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Espace Jean Vilar, 21h

« A peine j’ouvre les yeux, » de la jeune réalisatrice tunisienne Leyla Bouzid est présenté par Mouloud Mimoun, qui nous a fait l’amitié de venir nous rejoindre après une séance du Maghreb des films. Il rappelle la situation de la Tunisie en 2010, avant la révolution dite de « jasmin » et le choix de la réalisatrice de choisir cette période pour y situer l’action de son récit., il souligne les aspirations d’une jeunesse qui se sent à l’étroit dans une société fermée et l’importance de la musique et des chansons pour l’expression de ces jeunes. Des précisions sont données sur les acteurs et un échange s’instaure avec la salle, notamment avec des spectatrices tunisiennes de différentes générations.

 

 

CRA 2016 au jour le jour : Vendredi 18 novembre, MJC Louise Michel, Fresnes

Pour la séance d’ouverture du festival, consacrée à l’Ethiopie, les spectateurs ont tout de suite été plongés dans l’ambiance de ce pays : un repas préparé par une association éthiopienne était proposé à la cafétéria et accompagné par une démonstration en costumes de danses de là-bas.

Le film « Difret », qui retrace le combat d’une avocate, vouée à la défense des droits des femmes, pour sauver au cours d’un procès une jeune fille kidnappée, victime d’un viol et passible de la peine de mort pour avoir tué son agresseur, a beaucoup touché les spectateurs. Ils ont bénéficié, en plus de la compétence du journaliste Michel Amarger, des témoignages des membres de l’association, riches de leur expérience et de leur action militante sur le terrain.

 

CRA 2016 au jour le jour : Mardi 15 novembre. Auditorium du conservatoire de Gentilly

Cette séance, en marge du festival, était organisée en direction des antennes de quartier de Gentilly, en partenariat avec la mairie. On comptait aussi dans l’assistance Mr Jean-Luc Laurent, député du Val de Marne, des représentants de l’AMSCID (association malienne partenaire de la ville) et des jeunes maliens d’un foyer de Paris avec leur animatrice. Pour illustrer le thème de l’émigration, retenu par la ville, Afrique sur Bièvre avait proposé d’aborder le départ des Africains vers l’Europe du point de vue de ceux qui, restés en Afrique, militent pour dissuader les jeunes de tenter une aventure dangereuse. Dans « Le cri de la mer », d’Aïcha Thiam, une mère sénégalaise, qui a perdu son fils unique en mer, veut sensibiliser contre l’émigration clandestine avec un collectif de femmes dans son cas et les aider à assurer leur subsistance au sein d’une coopérative. Avec son film « L’absence », Nadège Delwendé Naré, présente dans la salle, met l’accent sur ce que peuvent vivre les membres d’une famille restés au pays en l’absence de l’un des leurs parti en Europe et sur les   tensions qui en résultent. Le débat qui a suivi a été nourri et enrichissant.

CRA 2016 au jour le jour : Lundi 14, mardi 15, jeudi 17 et vendredi 18 novembre

Il revenait aux séances scolaires d’inaugurer Ciné Regards Africains en liaison avec la Semaine de la solidarité internationale.

L’espace Jean Vilar à Arcueil, le cinéma La Pléiade à Cachan et le cinéma La Tournelle à L’Haÿ les Roses, ont accueilli respectivement, avec leurs enseignants, des classes de CM1/CM2 venues d’écoles élémentaires d’Arcueil, de Gentilly, de Cachan et de L’Haÿ les Roses. C’est à près de 600 élèves qu’ont été proposés deux courts-métrages sénégalais, récompensés dans des festivals internationaux : « La petite vendeuse de soleil » de Djibril Diop Mambéty et « Deweneti » de Dyana Gaye. Ce jeune public, particulièrement réactif, a beaucoup aimé ces films et alimenté, comme toujours, des échanges vivants par des remarques et questions très pertinentes.

 

Afrique sur Bièvre à L’Hay-les-Roses le 21 mai 2016

Le Conseil municipal des Jeunes de L’Haÿ- les- Roses a organisé une manifestation le samedi 21 mai au Moulin de la Bièvre autour des Cultures du Monde pour  présenter au public plusieurs pays de la planète à partir de travaux réalisés en ateliers  et en partenariat avec des associations.

Dans le cadre de cet événement, Afrique sur Bièvre a organisé la projection de trois courts-métrages, un malien et deux algériens, et animé des échanges sur ces films avec les spectateurs.

Prix « Tremplin jeunes réalisateurs »

 

 

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Les lauréats du concours

Les deux jurys, uniquement constitués de professionnels du cinéma, se sont réunis mardi 29 mars 2016 à l’Espace Municipal Jean Vilar pour visionner les films pré-sélectionnés par l’équipe d’Afrique sur Bièvre (6 documentaires et 8 fictions) et choisir le lauréat de chacune des deux catégories. Continuer la lecture