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Afrique sur Bièvre au festival « Africajarc »

Des membres d’Afrique sur Bièvre étaient présents au festival « Africajarc » à Cajarc dans le Lot, pour sa 21ème édition, du 18 au 21 juillet 2019.

Résultats de la compétition « courts métrage » au festival Africajarc :
Prix du meilleur film pour Jebel Banat de Sharine Atif (Egypte)
Mention spéciale pour Black mamba d’Amel Guellaty (Tunisie)
Prix de la meilleur interprétation pour Grayaa Mohamed Hessine dans Brotherhood de Meryam Joobeur (Tunisie)
et prix du meilleur film du Jury jeune pour Black mamba d’Amel Guellaty

Afrique sur Bièvre au festival Cinémas d’Afrique à Angers

Du 2 au 7 avril 2019, le Grand Théâtre accueillait en plein centre d’Angers la 17e édition de Cinémas d’Afrique.

Ce festival qui a lieu tous les deux ans, peu après le FESPACO,  présente une sélection de courts et longs métrages récents, réalisés par des cinéastes de tout le continent. C’est un grand moment d’échanges et de rencontres avec les réalisateurs, un événement unique qui irrigue toute la ville et multiplie les occasions de fête et de partage au centre et dans les quartiers, pour montrer « une Afrique qui bouge et invite à voir le monde autrement ». Si le festival se pérennise d’une édition à l’autre, c’est grâce au dynamisme des organisatrices, au soutien de la ville d’Angers et à la centaine de bénévoles qui s’y investissent au cours de l’année.

Dix membres d’Afrique sur Bièvre avaient fait le voyage pour visionner les films, rencontrer les réalisateurs et l’équipe du festival et établir des contacts dans le cadre de la préparation de notre propre festival Ciné Regards Africains. Ils en sont  revenus très satisfaits à tous égards !

Au programme :
– Des longs et courts métrages de tout le continent  (7 longs métrages et cinq courts en compétition en 2019)
– Deux jurys (un jury du public et un jury jeune) avec 4 prix
– Une programmation jeune public
– Des ateliers de pratique artistique
– Des conférences
– Des expositions
– Un temps de valorisation de projets portés par des jeunes (Projets Bled)
– Des festivités
– Et bien d’autres choses encore.

Palmarès officiel de Cinémas d’Afrique 2019 :

 Prix Jury Jeunes :

Courts-métrages : Black Mamba  de Amel Guellaty (Tunisie) et une mention spéciale pour Sega de Idil  Ibrahim (Sénégal)
Longs-métrages : Mabata Bata de Joan Luis Sol de Carvalho (Mozambique)

Prix du Public :

Courts-métrages : Black Mamba de Amel Guellaty (Tunisie)
Longs-métrages : Les charognards (Duga) de Abdoulaye Dao- Hervé Eric Lengan Burkina Faso

Sélection des jeunes programmateurs  (destinée à une projection dans les quartiers)

Sega de Idil  Ibrahim (Sénégal)
Le mil de la mort  de Jaloud Zainou Tangui (Niger)

« Rencontrer mon père » un film d’Alassane Diago

Les membres d’Afrique sur Bièvre étaient venus nombreux le 20 février pour assister à la projection en avant première au Reflet Médicis du nouveau film d’Alassane Diago : « Rencontrer mon père » en présence du réalisateur.

Nous avions projeté son film précédent : « La vie n’est pas immobile » à plusieurs reprises et devant des publics très divers lors du festival « Ciné Regards Africains » en 2015.
A cette occasion, Alassane avait passé quelques jours avec nous et nous avait projeté son film précédent : « Les larmes de l’émigration ».
Il y filme sa mère qui raconte avec dignité son quotidien douloureux pour survivre avec ses enfants, dans l’attente d’un mari parti en exil 20 ans plus tôt et jamais revenu.
Nous avions été très touchés par ce tête-à-tête poignant et pudique entre une mère et son fils et Alassane nous avait alors parlé de son projet de retrouver son père, de recueillir son point de vue et de tourner un film sur son histoire.

C’était en 2015 et on imagine ce qu’il a fallu de courage, de ténacité et de force de persuasion, d’abord pour convaincre son père, et ensuite pour réaliser ce nouveau film et le mener à son terme.

Ce qui est remarquable c’est que, partant d’une histoire familiale, intime, ancrée dans un territoire et dans une culture, si loin de notre quotidien, Alassane réussit, non seulement à traiter des problèmes universels liés à l’immigration, mais aussi à toucher profondément les spectateurs que nous sommes, grâce à son talent de cinéaste et à la sincérité de son propos et de ses images.

Un film à voir absolument !

 

Afrique sur Bièvre à Clermont-Ferrand

Le 41e Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, le plus grand dans le monde, s’est déroulé du 1er au 9 février 2019.

Quarante ans après sa création, l’esprit d’une communauté de cinéphiles règne toujours à Clermont-Ferrand. Dans cette ville de 142 000 habitants, le plus grand festival de courts métrages dans le monde a ouvert ses portes du 1er au 9 février. Des professionnels du monde entier et 160 000 spectateurs étaient attendus à ce rendez-vous, organisé par le collectif Sauve qui peut le court métrage.

Au sein de la programmation internationale, est née la section Regards d ‘Afrique à partir du constat que si le court métrage était mal diffusé, il l’était plus mal encore sur le continent africain ou en provenance d’Afrique. Après l’Afrique francophone, le champ a été élargi à l’Afrique lusophone et l’Afrique anglophone . «  On a essayé de prendre les cinéastes encore plus en charge, de les faire venir, d’organiser des débats et des échanges avec le public pour continuer de marquer cet événement. Et on continue à le développer…. On a des films d’une très grande qualité qui sont loin de l’image caricaturale – lourd, social – qu’on peut avoir du cinéma africain, même s’il y en a, parce que c’est un cinéma qui parle des réalités très particulières, mais c’est aussi un cinéma drôle, poétique, fantaisiste. » (E.Wojcik et J. Roussau).

Aux 12 films proposés cette année dans ce cadre spécifique, s’ajoutaient 5 films africains concourant dans la Sélection internationale : Brotherhood  de Méryam Joobeur (Tunisie), The Number, de Manuela Gray (Afrique du Sud, Royaume-Uni), Turning Ten de Jaylan Auf (Egypte, Royaume-Uni), Tithes & Offerings, d’Anthony Koros (Kenya, Etats-Unis), Sega, d’Idil Ibrahim (Sénégal, Etats-Unis).

Nous étions un groupe de 7 personnes, 4 membres de l’équipe d’ Afrique sur Bièvre et  3 amis cinéphiles habitués du festival, ravis des choix qui leur étaient offerts et de leur qualité. Au delà des films de la compétition internationale que nous avons beaucoup appréciés –Brotherhood a obtenu une mention spéciale du jury international – , nous en avons remarqué  au moins quatre autres, susceptibles d’être retenus pour Ciné Regards Africains.

C’est dire que notre séjour a été fructueux  sans parler de toutes les autres découvertes qui nous ont confirmés dans l’idée que le court métrage est décidément un genre majeur.

Projection du film : « Fahavalo, Madagascar 1947 »

Le film  documentaire  » Fahavalo, Madagascar 1947  » de Marie-Clémence Andriamonta-Paes  qui sort en France fin janvier sera projeté le mardi 5 février  à 20h30 au cinéma La Pléiade à Cachan, dans le cadre des « mardis des réalisateurs » en présence de la réalisatrice.

A Madagascar en 1947, les rebelles insurgés contre le système colonial sont appelés fahavalo, «ennemis» de la France. Les derniers témoins évoquent leurs longs mois de résistance dans la forêt, armés seulement de sagaies et de talismans

Afrique sur Bièvre est partenaire de cette projection grâce aux liens que l’association entretient avec Marie-Clémence Andriamonta-Paes et avec sa maison de production : » Laterit distributions ».

Plusieurs films de Marie-Clémence Andriamonta-Paes et de son mari César Paes ont été programmés pendant les festivals précédents : « L’opéra du bout du monde » (projeté en 2012), “Songs of Madagascar” projeté en 2018 à la MJC de Fresnes en partenariat avec l’association “Les amis d’Akany Soa”.

On peut citer également le film « Ady Gasy » de Loiva Nantenaina, produit par Laterit distribution et projeté lors du festival 2015.

Projection du film : « Hyènes » de Djibril Diop Mambety

Le cinéma Jean Vilar à Arcueil programme le mardi 12 février 2019 à 20h, le film : « Hyènes », un film du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambety disparu à l’âge de 53 ans en juillet 1998.
Le film date de 1992 mais une copie restaurée vient de sortir.

Afrique sur Bièvre s’associe à cette projection en assurant l’animation de la séance grâce à la présence de Catherine Ruelle, journaliste spécialiste du cinéma africain et de Wasis Diop, auteur de la musique du film et frère du réalisateur.

Hyènes est un chef d’œuvre du cinéma africain à découvrir ou à revoir pour rendre hommage à un cinéaste qui n’a cessé de montrer au monde les qualités mais aussi les travers de la société sénégalaise.  Aujourd’hui encore, ce film de 1992 est source d’inspiration pour toute une génération de jeunes réalisateurs.

Il a déjà été programmé (avec une copie ancienne) lors du festival Ciné Regards Africains 2010 ainsi qu’un des premiers films de Djibril Diop Mambety, qui date de 1973 ; « Touki Bouki » projeté lors du festival 2014.

 

Le jeu-concours

Pour la première fois cette année, à l’occasion du festival 2018, nous avons lancé un jeu-concours faisant appel à l’attention visuelle et à la fidélité des spectateurs.
Il s’agissait de trouver quels étaient  les films projetés pendant le festival dont aucune image ne figurait  sur la bande annonce.

Les résultats ont été proclamés lors de la dernière séance, le 2 décembre, au cinéma Jean Vilar à Arcueil.
Les films du festival non représentés dans la bande-annonce étaient :

  • le court métrage malgache « Nirin »
  • le court métrage franco-camerounais « Le bleu blanc rouge de mes cheveux »

8 personnes ont donné cette bonne réponse.
La question pour départager ces personnes était le nombre de spectateurs présents pour la séance du 30 novembre à L’Haÿ les Roses.
La bonne réponse était 102, trouvée par une personne. 5 autres réponses était proches à moins de 10 % du nombre réel.

Au total, 6 gagnants repartent chacun avec une statuette de bronze, œuvre originale du sculpteur burkinabé Idrissa Guira :

  • Michèle Joseph de Saint Nazaire (102)
  • Ali Laadj du Plessis-Robinson (100)
  • Françoise Guerrero de Saint Médard en Jalles (97)
  • Danielle Geissert de Richwiller (93)
  • Michèle Croiseau de Bagneux (92)
  • Maria Rasolondraibe de Chartres (92)
         
    Idrissa Guira, est un artiste-modeleur-fondeur de bronze  originaire du Burkina-Faso. Il expose à Dakar et vient régulièrement en France où il réalise des performances.Le savoir-faire d’Idrissa s’est transmis de père en fils. L’artiste explique : « Nous avons commencé par faire des bijoux pour les femmes des chefs de village, puis, ce sont les scènes de la vie quotidienne qui ont été reproduites sous forme de statuettes ».

Ciné Regards Africain 2018 … au jour le jour

Le festival au jour le jour

 

Vendredi 23 novembre – Cinéma La Pléiade à Cachan

Gérard Najman, nouveau président d’Afrique sur Bièvre présente la programmation du festival 2018 et insiste sur sa diversité.
Le festival commence par un hommage à notre collègue et ami Alain-Gérald  Lombion disparu brutalement en décembre 2017 auquel le festival 2018 est dédié.

 

Nous avons choisi pour la séance inaugurale de projeter le film d‘Alain GOMIS : « Félicité »

 

Catherine Ruelle, journaliste, spécialiste des cinémas d’Afrique anime la soirée et le débat.
Elle apporte des éclairages précieux sur ce film en parlant des trois niveaux de narration : la vie et la quête désespérée de Félicité pour trouver de l’argent pour l’opération de son fils, le monde imaginaire présent à travers des images d’eau et de forêt,  la nuit et la musique omniprésentes dans le film.

Elle parle de l’actrice Véronique Beya Mputu et de son étonnante présence à l’écran et explique que la chanteuse qui a inspiré le personnage, Muambuy, l’a coachée. Elle lui a appris à danser et à chanter.

Catherine Ruelle insiste sur le fait que la ville de Kinshasa n’est pas pour Alain Gomis un décor, mais bien un personnage à part entière. Il a d’ailleurs confié à Dieudo Hamadi (réalisateur de RDC, spécialiste des films documentaires) le soin de tourner les images de la ville.

Quelques photos de la séance du 24 novembre :

 

Samedi 24 novembre – Cinéma La Pléiade à Cachan

Séance de 18h : Soirée hommage à Idrissa Ouedraogo

 

« Mama Bobo », court métrage sénégalais d’Ibrahima SEYDI et Robin ANDELFINGER, ou comment le temps sépare les vieux couples et bouleverse les villes.

« Tilaï «  (La loi) de Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso) (Grand prix du Festival de Cannes 1990 –Etalon d’or de Yennenga au FESPACO 1991)

La séance est présentée par Gérard Najman président d’Afrique sur Bièvre, qui explique la règle du jeu-concours, et le court métrage est annoncé et commenté par Françoise Boissière .
Dragoss Ouedraogo, anthropologue, critique de cinéma et réalisateur burkinabé, assurera la présentation des deux longs métrages de la soirée et animera les débats.

Avec » Tilaï », réalisé en 1990, Idrissa Ouedraogo, traite de l’universelle question de la liberté et du bonheur individuel confrontés à une tradition rigoriste.

Le film a été tourné dans la frange sahélienne du Nord du Burkina Faso ; les paysages dénudés de cette région où se détachent à l’horizon des villages couleur de terre et de paille, isolés les uns des autres, constituent un décor épuré à cette tragédie d’amour et de mort, sobre et puissante à la fois. La loi du clan est implacable et toute transgression apporte le déshonneur et la mort. Mais les droits de l’amour et de la vie sont défendus par les jeunes gens et les femmes. Sans prendre explicitement parti, le film tire sa force de la gravité des enjeux, de l’interprétation des acteurs et de l’inéluctabilité du dénouement.

Dragoss Ouedraogo insiste sur le rôle joué par le clan dans l’Afrique rurale traditionnelle, et dont il reste des survivances, même si la société a évolué.

Nous étions heureux de rendre hommage, avec ce très beau film, à une des figures emblématiques du cinéma africain récemment disparue.

Séance de 20h30 

« Nirin », court métrage malgache de Josua HOTZ  ou comment un petit garçon très attachant se voit séparé de sa mère et de ses frères par la pauvreté.

« Le train de sel et de sucre » de Licinio AZEVEDO (Mozambique)

Avec la proposition de restauration rapide d’une association mozambicaine , nous étions déjà transportés dans l’Afrique lusophone, avant même la projection.

Celle-ci a été honorée par la présence de Monsieur l’ambassadeur du Mozambique en France, Alberto Maverengue Augusto, dont les interventions ont été traduites par Renaud Thomas président de l’AMAMoz (Association des Mozambicains et amis du Mozambique en France).
Etaient également présentes Mme Hélène de Comarmond, maire de Cachan et Mme Claire Marti, adjointe à la culture.

Avec « Le train de sel et de sucre », c’est à une sorte de western que nous assistons. Sur fond de guerre civile et d’affrontement entre l’armée et des rebelles insaisissables, un train au parcours interminable emmène des femmes au Malawi pour commercer sous la protection toute relative de soldats . Des péripéties nombreuses, des personnages bien typés chez les officiers et le personnel des chemins de fer, des rivalités amoureuses, des femmes à la merci des convoitises des soldats mais solidaires, de rares moments d’accalmie et d’espoir, on ne s’ennuie pas . Le réalisateur sait filmer et sa carrière de journaliste et de documentariste se fait sentir dans le réalisme des situations évoquées.

Dragoss Ouedraogo donne de façon utile des éclaircissements sur la situation politique très conflictuelle du Mozambique après son indépendance, avec la lutte qui opposait deux mouvements, le Frelimo d’obédience marxiste et le Renamo, soutenu par l’Afrique du Sud et la Rhodésie. L’ambassadeur préfère parler de la paix qui règne actuellement au Mozambique, du redressement économique après les dures années de guerre et il invite avec le sourire les spectateurs à venir nombreux comme investisseurs ou touristes dans son pays .

Quelques photos des séances du 24 novembre :

 

Dimanche 25 novembre – Cinéma La Pléiade à Cachan – 16h

« Le ruisseau, le pré vert et le doux visage » de Yousry NARALLAH (Egypte)

C’est un film haut en couleurs qui est au programme ce dimanche. Il sera présenté par Michel Amarger, spécialiste du cinéma africain et fidèle partenaire de notre festival.
Ce dernier rappelle d’abord la carrière de Yousry Nasrallah, ancien assistant de Youssef Chahine, et son intérêt, documentaire, pour les réalités de son pays. Le film présenté aujourd’hui se situe dans le registre de la comédie truculente et populaire sans pour autant négliger des aspects moins riants de la société égyptienne actuelle. Michel Amarger nous invite à profiter, dans cet après-midi pluvieux , de la musique et des réjouissances de ce banquet de mariage même si on peut les trouver un peu « too much » !

Ce film est assez étonnant, au regard de ce qu’on attend d’une société musulmane actuelle, par sa liberté de ton, la sensualité qui se dégage de la plupart des personnages, l’exubérance de la fête où amour, cuisine et musique s’entremêlent et certains spectateurs se demandent comment il a pu échapper à la censure. En fait, dans la lettre, les interdits sont respectés grâce à des ellipses, fait remarquer Michel Amarger. Il n’en reste pas moins que l’hypocrisie et la violence présentes dans la société égyptienne sont plus que suggérées.

Les spectateurs se retrouvent ensuite à la grange Galliéni autour d’un verre offert par la mairie de Cachan.

Quelques photos de la séance du 25 novembre :

 

 

Mardi 27 novembre – Cinéma La Tournelle à L’Hay les roses

« Les Bienheureux » de Sofia DJAMA

En présence de l’actrice Hadjar Ben Mansour.

L’action des « Bienheureux » se situe à Alger, en 2008, quelques années après la guerre civile et se concentre dans le cours d’une soirée et de la nuit qui suit.  Ce film choral, à ancrage documentaire et historique , suit en parallèle des  personnages appartenant à deux générations différentes, les lieux qu’ils fréquentent, les gens qu’ils rencontrent. La réalisatrice veut faire sentir, à travers différentes situations, la chape de plomb qui pèse sur l’Algérie, l’immobilisme d’une société, ses contradictions, son hypocrisie, la bigoterie qui s’est installée , et les séquelles persistantes, dans les cœurs et les esprits, de la « décennie noire » qui a semé massacres et deuils. Le milieu qu’elle met en scène est celui de la bourgeoisie francophone cultivée qui avait placé tous ses espoirs dans l’indépendance. Elle a désormais perdu ses illusions et réagit, soit par le désespoir et le désir de partir soit par la résignation et la nécessité de s’en accommoder. La génération des enfants, qui va à l’université, n’a pas les mêmes nostalgies mais elle aspire à l’émancipation et à l’ouverture au monde. Elle essaie de s’inventer une liberté « dans un espace qui les contraint à l’absence de liberté justement . Comment vivre dans un pays qui nous est de moins en moins destiné ? La question est posée surtout à travers le regard de deux femmes de deux générations mais elle concerne tout le monde. Il faut parler des choses d’un point de vue historique ; il faut en parler pour retrouver du sens. » déclare Sofia Djama qui veut croire à la capacité de résistance de la jeunesse.

Elle témoigne en tout cas d’un courage certain pour consacrer un long métrage à ces problèmes. Le film toutefois n’a pas subi de censure et vient d’obtenir son visa d’exploitation en Algérie annonce Hadjar Ben Mansour . Quelques projections ont déjà eu lieu devant des publics restreints mais il y a très peu de salles de cinéma en Algérie.

Cette incursion dans l’Algérie contemporaine a beaucoup intéressé les spectateurs. Hadjar a donné des éclaircissements sur des personnages un peu énigmatiques, elle a explicité ou confirmé la signification de scènes de la vie courante qui constituent le quotidien des Algérois même si, répondant à une objection d’une spectatrice algérienne, elle précise que la réalisatrice a annoncé clairement qu’elle s’était attachée à peindre un certain milieu qu’elle connaît de l’intérieur. Le film est d’ailleurs dédié à la mémoire de ses parents disparus

Quelques photos de la séance du 27 novembre :

 

 

Autour du festival : mercredi 28 novembre – Gentilly – Maison des familles

Séance intergénérationnelle organisée par la ville de Gentilly en partenariat avec Afrique sur Bièvre

Plusieurs générations étaient rassemblées ce mercredi après-midi : des enfants du centre de loisirs, des dames des ateliers sociolinguistiques avec leurs animatrices (la séance avait été précédée par une préparation dans les locaux des centres  avec des membres d’AsurB), des personnes retraitées, des amis et des parents.

Deux films étaient au programme, un court métrage mozambicain et un moyen métrage sénégalais et les échanges ont eu lieu après chaque film

« A tropical Sunday » (Un dimanche tropical) de Fabian RIBEZZO , met en scène un groupe d’enfants des rues à Maputo, la capitale du Mozambique.  C’est dimanche, les familles se pressent  dans une fête foraine . Les quatre enfants , trois garçons et une fille, mendient  de table en table, diversement reçus, pour recueillir des restes de nourriture et quelques pièces de monnaie. Ils voudraient bien faire un tour de manège mais ils sont chassés de partout. Quand un concours de danse est annoncé, ils s’activent tous pour improviser un costume « de scène » pour le plus petit, très  doué, dont la prestation à la Michael Jackson remporte un gros succès et lui permet de gagner un prix qui profitera au groupe.Le lendemain, dès l’ouverture des manèges, ils s’élèvent seuls vers le ciel, le sourire aux lèvres et la joie au cœur.

Ce film a ému les spectateurs, pleins de compassion pour ces enfants en haillons, rejetés parfois brutalement mais leur débrouillardise et leur solidarité, qui ont fini par triompher, ont été soulignées et admirées.

« Un transport en commun », de Dyana GAYE, a beaucoup plu. C’est une sorte de comédie musicale , tournée en plein centre de Dakar, qui met en scène les passagers d’un taxi collectif à destination de Saint-Louis, depuis l’attente d’un septième passager pour partir au complet,  jusqu’à l’arrivée, en passant par les embouteillages, les accidents et les rencontres entre participants réunis le temps d’un voyage . Chacun des passagers évoque en chanson son histoire personnelle  et la raison de son départ , la musique étant appropriée à chaque cas. Les interventions personnelles alternent avec des chorégraphies d’ensemble qui démarrent sur un arrière-plan de foule  à différentes étapes du parcours. L’ensemble est dansé et chanté avec entrain et humour, avec les codes de la comédie musicale mais sur fond réaliste sénégalais. Un divertissement plein de gaieté qui fait en même temps voyager.

Un goûter copieux et savoureux, préparé par les ateliers cuisine des centres socioculturels, et partagé au milieu des conversations amicales, a parfaitement clôturé cette rencontre.

 

 

Mercredi 29 novembre – cinéma Le Sélect à Antony 18h

C’est la première fois que Ciné Regards Africains propose une séance du festival au cinéma le Sélect et malgré le créneau horaire l’assistance est nombreuse.

Deux films sont à l’affiche présentés par Claudine Sola, membre d’Afrique sur Bièvre:

« Black mamba » un court métrage tunisien de Amel GUELLATY raconte l’histoire originale et forte de Sarra qui mène, en apparence, la vie ordinaire que sa mère lui a tracée et s’apprête à épouser un gentil garçon.
Cependant, Sarra pratique la boxe en cachette et grâce à son courage et à sa pugnacité elle va réussir à échapper à son destin.

Suivi de

« Wulu » de Daouda COULIBALY (Sénégal/France) qui a reçu le prix Ousmane-Sembene au FESPACO en 2017.

Bamako, au Mali. Ladji,a 20 ans. Il est « prendticket » c’est dire convoyeur dans un taxi-brousse et il espère devenir un jour chauffeur. Lorsque cette place convoitée lui échappe au profit d’un candidat pistonné, il se tourne vers le trafic de drogue qui lui offre une ascension rapide et rémunératrice dans un pays gangrené par la corruption.
Ladji est prêt à tous les risques, mais au fond c’est une victime. Il est sérieux, travailleur, intelligent, rusé, il méritait mieux.

Le producteur du film Eric Névé qui a répondu à l’invitation d’Afrique sur Bièvre apporte des éclairages très intéressants sur le film :

Tourné entre le Mali et le Sénégal, avant l’offensive islamiste de 2012 le film éclaire la crise politico-militaire qui frappe le Mali où le trafic de drogue a servi à financer le terrorisme. Un général de l’armée qui accepte de se faire graisser la patte, un patron français qui pilote en sous-main le trafic de drogue, laissent entrevoir un système corrompu au plus haut niveau. Le long-métrage se permet d’ailleurs un clin d’œil à l’affaire Air Cocaïne : cet avion retrouvé calciné dans le désert, dans le nord-est du Mali alors qu’il assurait le trafic de drogue entre Amérique du Sud et Europe… grâce à des complicités au sommet de l’État malien et à l’appui de notables occidentaux.

Le réalisateur Daouda Coulibaly souhaitait pour son personnage principal un acteur malien qui maîtrise notamment le bambara, mais c’est finalement Ibrahim Koma qu’il choisit dont la présence impressionnante, et l’impassibilité tirent le récit du côté de la tragédie.

Pour Éric Névé, « c’est un film d’abord pour un public africain », qui « parle de l’Afrique d’aujourd’hui, de la manière dont la jeunesse se heurte au chômage ». Le film a d’ailleurs été projeté en Afrique où il a été bien accueilli notamment par les jeunes qui se reconnaissent dans le personnage de Ladji et les problèmes qu’il rencontre.

La discussion s’est poursuivie autour d’un verre dans le hall du cinéma

Quelques photos de la séance du 28 novembre :

 

 

Jeudi 29 novembre – Cinéma La Tournelle à L’Hay les roses

« Aya » de Moufida FEDHILA, court métrage tunisien

Nous sommes dans une famille tunisienne sous influence salafiste que la communauté surveille d’autant plus étroitement qu’elle a prise sur le chef de famille qui lui doit ses conditions de travail. C’est à travers le regard et les interrogations d’une adorable petite fille de 7 ans environ, vive et gaie, que la réalisatrice présente la situation. Aya voit sa mère recluse à la maison, contrainte de porter le niqab, dénoncée à son mari par des voisins, empêchée d’aller voir sa mère souffrante ; elle-même s’ennuie à l’école coranique sous la férule d’un maître très sévère qui la punit et se plaint durement d’elle à ses parents, elle est interdite d’école publique et de sortie alors qu’elle aime jouer au cerf-volant avec un petit garçon du voisinage. Le scandale arrive le jour où, pour voir Allah « en direct » comme une de ses camarades de classe s’en vante, elle revêt un niqab sacrilège pour une enfant et déguisement de Batman pour les enfants de l’école publique qui se moquent cruellement d’elle. Est-ce de sa part résultat d’une instrumentalisation ou provocation ? le propos de la réalisatrice, qui promeut un « cinéma de l’enfant » pour la prise de conscience, est en tout cas clair : dénoncer le conditionnement religieux obscurantiste. L’étreinte étroite de la mère qui console dans ses bras sa petite fille à la fin du film l’exprime nettement.

 

« Ouaga girls » de Théresa TRAORE DAHLBERG, long métrage Burkina faso/Suède/France

Un groupe de jeunes filles, marquées par un passé familial et scolaire difficile, bénéficie d’un programme d’insertion pour se former en carrosserie automobile dans le cadre de la politique d’émancipation des femmes voulu par Thomas Sankara . La réalisatrice, qui a su gagner leur confiance et capter leur authenticité devant la caméra, les suit au jour le jour dans leur apprentissage théorique et pratique, leurs échanges avec les professeurs, avec une psychologue ou au bureau du planning familial. Elle fait partager leurs périodes de pause, leurs loisirs en boite de nuit, leurs conversations plus intimes, leurs chagrins et leurs moments d’insouciance et de folle gaieté. Féministe sans être didactique, le film montre des femmes jeunes et belles, courageuses et insouciantes, chaleureuses et solidaires entre elles, pleines d’humour et de gaieté . La bande son, très dynamique, contribue au charme de ce documentaire original.

Mathieu de Faucal, distributeur, a donné des éclaircissements sur la genèse du projet, sur les conditions de tournage et sur les intentions de Thérésa Traoré Dahlberg, retenue en Suède.

 

Quelques photos de la séance du 29 novembre :

Vendredi 30 novembre – Maison pour tous Gérard Philipe à Villejuif

« Le Bleu Blanc Rouge de mes cheveux » de Josza ANJEMBE, court métrage France /Cameroun (Ou la ferme détermination d’une brillante étudiante d’origine camerounaise à obtenir la nationalité française et à s’engager dans des études de sciences politiques en dépit de l’opposition de son père et des tracasseries de l’administration.)

 

« Une saison en France » de Mahamat-Saleh HAROUN , long métrage France/ Tchad

C’est avec une grande économie de moyens que le grand cinéaste tchadien fait partager la vie quotidienne d’Abbas, ancien professeur de français, qui a fui la guerre civile dans son pays et cherché refuge en France avec ses deux enfants. Il réussit en montrant, sans pathos, mais avec sensibilité et pudeur, l’extrême dignité des personnages, l’organisation de la vie familiale pour reconstruire l’humanité, le travail salarié, la scolarisation des enfants, les moments de joie, d’amitié et d’amour avec Carole avec laquelle Abbas reconstitue une famille. Et quand, après les angoisses et les douleurs rentrées, le couperet du rejet de la demande d’asile fait basculer plusieurs vies, la force de l’émotion ressentie par les spectateurs naît du regard porté par le cinéaste sur les visages, du jeu des acteurs tout en intériorité et en pudeur, des silences qui accompagnent le départ et l’absence. Implacable aussi est le destin de l’ami Etienne, débouté du droit d’asile et que la grande solitude conduit à renoncer à la vie.

Le musicien et acteur Bibi Tanga, interprète de ce personnage très attachant, qui était présent à Villejuif, a donné des informations au public sur le tournage du film et dit son plaisir et sa fierté d’y avoir participé.

Quelques photos de la séance du 30 novembre :

 

Samedi 1er décembre – Cinéma Jean Vilar à Arcueil

Par cette programmation, Afrique sur Bièvre, a voulu s’associer à la ville d’Arcueil qui a célébré cette année le centenaire de la naissance de Nelson Mandela et le trentième anniversaire de l’assassinat de Dulcie September. Mr Christian Métairie, maire d’Arcueil, a ouvert par son discours la première séance à Jean Vilar.  Michel Amarger assurera la présentation des films et l’animation des débats pendant les deux journées. Il souligne la diversité d’approches offerte aux spectateurs sur l’Afrique du Sud.

Samedi 18h  – « Ellen Pakkies » de Daryne JOSHUAen présence du réalisateur venu spécialement d’Afrique du Sud.

Le film , dont les sous-titres français ont été assurés par l’association Afrique sur Bièvre, était présenté en avant-première en France. Daryne Joshua a rappelé les circonstances dans lesquelles il a été amené à réaliser un film à partir d’un fait divers tragique survenu quelques années auparavant dans un quartier difficile de Cape Town, les Cape Flats.
Il a rencontré Ellen Pakkies en personne, a été très touché par la tragédie de cette mère amenée à tuer son fils totalement aliéné par la drogue et il a été heureux de trouver une actrice capable d’incarner ce personnage avec authenticité grâce à la connaissance qu’elle avait des lieux du drame. Le film a été tourné au sein du township dans la maison des Pakkies. Fondé sur des allers et retours entre étapes du procès et succession des épisodes ayant abouti au meurtre, le film est très prenant et a rencontré l’adhésion des spectateurs.

L’ association « Go Togo »  animée pat des étudiants en 2ème année de médecine au CHU du Kremlin Bicètre  a proposé, entre les deux séances, un buffet pour financer une action humanitaire au Togo.

Samedi 21h  – » The african Cypher » de Bryan LITTLE.

Ce documentaire musical a été tourné par un collectif de jeunes gens, Fly on the Wall, qui s’intéresse au milieu de la danse de rue dans les ghettos de Cape Town. Il est consacré au « pantsula », une danse née dans un mouvement contestataire pendant l’apartheid qui servait à exprimer la colère devant les injustices et la ségrégation. Mais au delà d’un exutoire, ce genre de hip hop veut aussi incarner un mode de vie qui fait échapper au monde des gansters, de la prison et de la drogue. Avec des vertus socio-éducatives ( il forme aussi des enfants), il ambitionne de trouver sa place dans le mouvement d’émancipation et de démocratisation qui agite le pays. L’énergie des danseurs, leur implication quasi philosophique dans leur art, leur talent acrobatique et les rythmes des musiques qui les accompagnent sont restitués dans un foisonnement de scènes qui fait parfois regretter un montage qui serait plus serré et moins répétitif.. Mais l’originalité et l’enthousiasme de ces jeunes danseurs constituent un contrepoint rafraîchissant aux situations dramatiques qui caractérisent le plus souvent la société sud-africaine contemporaine.


Quelques photos de la séance du 1er décembre :



Dimanche 2 décembre – cinéma Jean Vilar à Arcueil

Accueil avec la chorale de l’EDIM «  La voix est libre » qui interprète avec chaleur des chants emblématiques de l’Afrique du Sud.

« Kanye Kanye »de Miklas MANNEKE, un court métrage très inventif et très coloré, mêlant animation et scènes filmées.

Avec poésie et humour, ce conte montre comment les deux camps ségrégués d’une ville finissent, grâce à l’amour de deux jeunes gens, par franchir la frontière qui sépare les rouges et les verts pour se regrouper en une joyeuse communauté.

 

 

« La caméra de bois », long métrage de Ntshavheni WA LURULI, initié et produit par Olivier DELAHAYE, présent dans la salle.

Situé à Johannesburg, le film suit la destinée de deux adolescents des townships, amis et frères de sang, Elle va être dictée par le choix qu’ils font, pour Madiba d’une caméra , et pour Sipho d’un pistolet qu’ils ont trouvés sur un cadavre. L’un porte un regard de poète sur le monde avec sa caméra, l’autre plonge dans la délinquance au sein d’un gang de rue. Ils font la connaissance d’Estelle, une jeune blanche en rébellion contre sa riche famille. La première génération qui n’a pas connu l’apartheid se trouve partagée entre la violence de la misère sociale et l’espoir d’un monde nouveau sans préjugés et ouvert à l’art, grâce en particulier à un professeur de musique blanc qui prodigue son enseignement sans exclusive.
Le plaisir ressenti à la projection de ce très beau film s’est enrichi des interventions d’Olivier Delahaye, enthousiastes et très circonstanciées. Il a raconté la genèse du film, les péripéties des rencontres avec les financeurs du projet, le réalisateur et les acteurs, le tournage à Johannesburg. Il connaît bien l’Afrique du Sud et décrit la situation à l’époque de la réalisation du film (2003).
C’était vraiment une bonne séance de clôture, avec en point d’orgue la dernière diffusion de la bande annonce d’Andress Kandé.

Gérard Najman, le président, qui associe toute l’équipe d’Afrique sur Bièvre à l’organisation de Ciné Regards, est heureux d’avoir pu montrer avec le festival la diversité et la qualité des cinémas d’Afrique, il remercie le public pour sa fidélité, Michel Amarger pour son accompagnement compétent et chaleureux et l’équipe de Jean Vilar : la directrice Charlotte Verna pour son accueil et l’équipe technique autour de Denis pour son professionnalisme et son aptitude à maîtriser la diversité des supports de films récents, qui n’ont pas été distribués et qui arrivent de toute l’Afrique. Michel Amarger, en spécialiste, s’associe à cet hommage.

 

La soirée se termine joyeusement par un cocktail offert par le cinéma tandis que sont proclamés les résultats du jeu concours.

 

Quelques photos de la séance du 2 décembre :

 

 

Clap de fin ! Afrique sur Bièvre vous dit à l’année prochaine
pour la 13e édition de CINE REGARDS AFRICAINS

 

Programme du festival : « Ciné Regards Africains » 2018

Du vendredi 23 novembre au dimanche 02 décembre 2018, l’association Afrique sur Bièvre organise
la 12ème édition du festival  « CINE REGARDS AFRICAINS »

Dans les villes d’Antony,  Arcueil, Cachan, Gentilly,  l’Haÿ-les-Roses et Villejuif

Des courts-métrages et des longs-métrages de réalisateurs africains, suivis de débats avec le public…

Afrique sur Bièvre – 07 81 66 69 38
courriel : asurb@laposte.net

 

Vendredi 23 novembre : Cinéma La Pléiade – Cachan – 20h30 

FÉLICITÉ

d’Alain GOMIS – Sénégal-  2017 – 123 mn – fiction – couleur –  V0 Wolof STF
Ours d’argent à Berlin 2017 – Etalon d’or au FESPACO 2017

Félicité, chanteuse dans un bar à Kinshasa (RDC), vit seule avec son fils Samo. Un matin, elle est appelée par l’hôpital où il a été admis après un accident. Elle doit trouver l’argent pour payer l’opération qui éviterait l’amputation de sa jambe. Félicité se lance alors dans une quête désespérée à travers la ville, son passé et ses rêves.

Projection suivie d’un débat animé par Catherine Ruelle, journaliste, critique de cinéma, spécialiste des cinémas africains

Samedi 24 novembre : Cinéma La Pléiade – Cachan 17h30

MAMA BOBO

d’Ibrahima SEYDI et Robin ANDELFINGER -Sénégal/France/ Belgique -2017 -17 min – fiction – couleur – VO Français et Wolof STF

Mama Bobo, 80 ans, s’assoit chaque matin sous l’abribus de la rue Gomis. Elle ne monte jamais dans aucun bus mais imagine que chaque jour, elle rejoint son mari au marché. Un matin, l’abribus a disparu.


TILAÏ

de Idrissa OUEDRAOGO – Burkina-Faso – 1990 – 81 min – fiction – couleur –VO Moré STF
Grand Prix du Festival de Cannes 1990 – Etalon d’or au FESPACO 1991

Après deux ans d’absence, Saga revient dans son village. Son frère Kougri lui apprend alors que leur père a pris comme deuxième femme Nogma qui était pourtant promise à Saga. Celui-ci va alors se retrouver confronté à un dilemme : les traditions ou ses sentiments pour Nogma.

Projection suivie d’un débat animé par Dragoss Ouedraogo, universitaire, critique de cinéma et réalisateur

 

Samedi 24 novembre : Cinéma La Pléiade – Cachan – 20h30

NIRIN

de Josua HOTZ – Madagascar – 2015– 16 min – fiction – couleur – VO Malagasy STF – Prix du meilleur court métrage au festival de Genève 2017

Nirin, 6 ans, sort pour la première fois de son petit village à Madagascar pour traverser le pays en taxi-brousse avec sa mère et ses deux petits frères. Il est tout excité car leur maman leur a promis un long et beau voyage. Mais tout ne se passe pas comme il l’a imaginé.

 

LE TRAIN DE SEL ET DE SUCRE

de Licinio AZEVEDO – Mozambique – 2016 – 93 min – fiction – couleur – VO Portugais STF
Tanit d’or aux Journées Cinématographiques de Carthage (Tunisie) en 2017.

Au Mozambique, en pleine guerre civile dans les années 80, des centaines de civils empruntent le train qui rejoint le Malawi voisin pour y troquer du sel contre du sucre. Le voyage est long et périlleux en raison des constantes attaques des rebelles. Parmi ces voyageurs, Rosa, une jeune infirmière, devient vite un objet de rivalité entre Taiar et Salomon, deux soldats de la troupe chargée de protéger le train et que tout oppose.

Projection suivie d’un débat animé par Dragoss Ouedraogo, universitaire, critique de cinéma et réalisateur

 

Dimanche 25 novembre : cinéma La Pléiade – Cachan 16 h

 

LE RUISSEAU, LE PRE VERT ET LE DOUX VISAGE

de Yousry NASRALLAH – Egypte – 2016 – 115 min – fiction – couleur – VO arabe STF

Yehia et ses fils, spécialistes réputés, organisent des banquets de fête en fournissant cuisine et musique. Lors d’un mariage au cours duquel se croisent des amours secrètes, un promoteur sans scrupules propose avec insistance de racheter leur commerce. ‎Devant le refus de Yehia, la proposition tourne à la menace…

Projection suivie d’un débat animé par Michel Amarger, journaliste, critique de cinéma.

 

Mardi 27 novembre : cinéma La Tournelle – L’Haÿ-les-Roses – 20h

 

 LES BIENHEUREUX

de Sofia DJAMA – Algérie/France/Belgique -2017 – 102 min – fiction – couleur – VO français

Alger, quelques années après la guerre civile. Amal et Samir ont décidé de fêter leur vingtième anniversaire de mariage au restaurant. Pendant leur trajet, tous deux évoquent leur Algérie : Amal, à travers la perte des illusions, Samir, par la nécessité de s’en accommoder. Au même moment, Fahim, leur fils, et ses amis, Feriel et Reda, errent dans une Alger qui se referme peu à peu sur elle-même.

Projection suivie d’un débat en présence de l’actrice  Hadjar Ben Mansour


Mercredi 28 novembre : cinéma Le Select – Antony – 18h


BLACK MAMBA

de Amel GUELLATY – Tunisie – 2017 – 20 min – fiction – couleur – VO arabe STF

Sarra, jeune fille de la classe moyenne de Tunis, mène, en apparence, la vie ordinaire que sa mère lui a tracée : elle prend des cours de couture et s’apprête à épouser un gentil garçon. Cependant, Sarra a d’autres plans inavoués grâce auxquels elle veut échapper à sa vie actuelle.

 

 

WULU

de Daouda COULIBALY – Sénégal/France – 2016 – 95 min – fiction – couleur -VO Bambara, français.
Prix Ousmane-Sembene au FESPACO en 2017.

Ladji, 20 ans, convoyeur dans un car à Bamako, souhaite devenir chauffeur mais cette place lui échappe au dernier moment. C’est la cassure. Ladji décide de contacter un ami dealer et plonge dans l’univers impitoyable du trafic de cocaïne sur fond de corruption…

Projection suivie d’une rencontre avec le producteur Eric Névé

 

jeudi 29 novembre : cinéma La Tournelle – L’Haÿ-les-Roses – 20h30

 

AYA

de Moufida FEDHILA – Tunisie- 2017 – 23 min – fiction – couleur – VO arabe STF
Tanit d’or section CM aux Journées Cinématographiques de Carthage 2017
Aya vit avec ses parents salafistes, Mariem et Youssef. Par peur d’être banni par sa communauté salafiste, Youssef est contraint d’imposer le port du niqab à sa femme. Un jour, Aya commet un acte qui bouleversera à jamais le destin de sa famille.

 

 

OUAGA GIRLS

de Theresa TRAORE DAHLBERG – Suède, Burkina Faso -2017 – 82 min – documentaire – couleur – VOSTF
A Ouagadougou, des jeunes femmes de la campagne se retrouvent dans un centre réservé aux femmes pour y recevoir une formation de… mécaniciennes automobiles. Heureuses de braver les préjugés, elles forment un groupe joyeux et solidaire présenté avec sympathie par la réalisatrice.

Projection suivie d’une rencontre avec le distributeur Matthieu de Foncal

 

Vendredi 30 novembre : Maison pour tous Gérard Philipe – Villejuif –

 

LE BLEU BLANC ROUGE DE MES CHEVEUX  – 20h

de Josza ANJEMBE – France/Cameroun – 2016 – 21 min – fiction – couleur – VO français
Nominé aux Césars 2018, catégorie courts-métrages
À 17 ans, Seyna, une adolescente d’origine sénégalaise, se passionne pour l’histoire de la France, le pays qui l’a vue naître et dont elle est profondément amoureuse. Son baccalauréat en poche et sa majorité approchant, Seyna n’aspire qu’à une chose : acquérir la nationalité française. Mais son père Amidou s’y oppose farouchement.

 

 

UNE SAISON EN FRANCE – 20h30


de Mahamat Saleh HAROUN – France – 2017 – 97 min – fiction – couleur -VO français

Abbas, professeur de français, a fui la guerre en Centrafrique pour bâtir une nouvelle vie en France. En attendant d’obtenir le statut de réfugié, le quotidien d’Abbas s’organise : ses enfants sont scolarisés, il travaille sur un marché où il a rencontré Carole, sensible au courage de cet homme. Mais si le droit d’asile lui était refusé, qu’adviendrait-il ?

Projection suivie d’une rencontre avec l’acteur du film : Bibi Tanga.


Week-end consacré au cinéma d’Afrique du sud : 

Samedi 01 décembre : cinéma Jean Vilar – Arcueil – 18h


ELLEN PAKKIES

de Daryne JOSHUA – Afrique du Sud – 2018 – 124 min – fiction d’après une histoire vraie – couleur- VO anglais et afrikaans STF.
A Cape Flats, un quartier pauvre de la ville du Cap où sévit la violence, une mère de famille, Ellen Pakkies, vient se livrer à la police car elle a tué son fils, un jeune adulte. Parallèlement à l’enquête, une série de retours en arrière explique comment elle en est arrivée là.

Projection suivie d’un débat animé par Michel Amarger, journaliste, critique de cinéma en présence du réalisateur Daryne Joshua


Samedi 01 décembre : cinéma Jean Vilar – Arcueil – 20h30


THE AFRICAN CYPHER

de Bryan LITTLE – Afrique du Sud – 2012 – 88 min – documentaire musical – couleur – VOSTF

Traversant son pays à la rencontre de danseurs hip-hop, Bryan Little s’intéresse au milieu du Pantsula dans les ghettos de Cape Town. Le film suit le quotidien d’un groupe de danseurs dans leur préparation d’un concours de « street dance » et montre le style et le message d’espoir communicatif qu’ils développent.

Projection suivie d’un débat animé par Michel Amarger, journaliste, critique de cinéma


Dimanche 02 décembre : cinéma Jean Vilar – Arcueil –
16h00

 

Chants sud-africains par la chorale : « La voix est libre »

 

KANYE KANYE

de Miklas MANNEKE –Afrique du Sud – 2013 -25 min – fiction /animation– couleur – VO zulu STF

La ville est divisée par une ligne marquant la séparation entre les camps vert et rouge. Pourtant, Thomas, un jeune homme du camp vert, tombe amoureux de Thandi qui appartient à la partie rouge de la ville. Comment les deux jeunes gens, qui sont contre le partage des camps, réussiront-ils à communiquer et à abolir la frontière ?

 

 

LA CAMERA DE BOIS

de Ntshavheni WA LURULI – 90 min – Afrique du Sud – 2003 – fiction – couleur – VO anglaisSTF

Au Cap, en Afrique du Sud, deux ados des townships, Madiba et Sipho, amis et frères de sang, trouvent sur un cadavre un pistolet et une caméra vidéo. Madiba s’empare, hésitant et émerveillé, de la caméra tandis que Sipho s’amuse à tirer avec le pistolet, s’imaginant déjà gangster. Leur choix sépare leurs destins jusque-là liés.

Projections suivies d’un débat animé par Michel Amarger, journaliste, critique de cinéma en présence du producteur Olivier Delahaye qui signera son livre : « La caméra de bois » publié par les éditions Grandvaux en octobre 2017.

Les salles :

  • Cinéma La Pléiade
    12 avenue Cousin de Méricourt 94230 Cachan -Tél. 01 46 65 06 98
  • Cinéma La Tournelle
    14 rue Dispan 94240 L’Haÿ les Roses -Tél. 01 49 08 50 71
  • Cinéma Le Select
    10 avenue de la Divison Leclerc 92160 Antony – Tel 07 40 96 64 64
  • Espace Municipal Jean Vilar
    1 rue Paul Signac 94110 Arcueil -Tél. 01 41 24 25 50
  • Maison Pour Tous Gérard Philipe
    118 rue Youri Gagarine 94800 Villejuif -Tél. 01 46 86 08 05